« Il était temps de faire quelque chose », rétorque M. Karsenti à la question de savoir si cette action politique est nécessaire. Pour lui, le Programme de formation de l’école québécoise qui régit l’éducation est très en retard sur la question du numérique. « On apprend aux élèves ce qu’est un fax ou un vidéodisque, des technologies qui n’existent même plus actuellement », met-il de l’avant.
En se gardant de donner un avis politique sur le plan, M. Karsenti, également titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation, loue l’action du gouvernement, sachant que les précédents n’avaient rien fait. « Je trouve intéressant que l’on donne la chance à chaque école d’avoir un minimum d’outils numériques », indique-t-il. Les écoles auront le choix entre différents lots d’outils numériques dont certains comprennent des tablettes tactiles et d’autres, des imprimantes 3D.
Un budget de 1,2 milliard étalé jusqu’en 2023 a été annoncé par le gouvernement pour mener à bien ce plan. Ce montant sera réparti entre les écoles, les cégeps et les universités. « La question du budget n’est pas claire, souligne le professeur. De ce que j’ai compris, il y aura beaucoup d’argent pour créer le eCampus. » Il explique que dans les médias, l’attention se porte surtout sur les écoles, mais que les universités ne devraient pas être en reste, si l’on en croit la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David.