Un parc national pour Montréal

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Par Félix Lacerte-Gauthier
jeudi 7 décembre 2017
Un parc national pour Montréal
Le parc national urbain n'est encore qu'un projet pour l'instant. (Photo: Courtoisie Philippe Poullaouec-Gonidec)
Le parc national urbain n'est encore qu'un projet pour l'instant. (Photo: Courtoisie Philippe Poullaouec-Gonidec)
La Chaire en paysage et environnement de l’UdeM (CPEUM) et la Chaire UNESCO en paysage et environnement de l’UdeM (CUPEUM) ont été approchées le 23 novembre dernier pour la conception d’un parc national urbain dans la région métropolitaine.

« On a été interpellé par le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Montréal, et par celui de Laval, pour être des accompagnateurs scientifiques de ce projet, explique le directeur et titulaire de la CUPEUM, Philippe Poullaouec-Gonidec. C’était pour notre expertise dans la question de l’architecture de paysage et nos expériences passées dans la préservation et mise en valeur de territoire qu’ils voulaient avoir notre participation. » L’idée d’un parc national urbain, inspiré du Parc urbain national de la Rouge à Toronto, avait d’abord été soulevée par la mairesse de Montréal Valérie Plante.

Bien qu’il ait eu de nombreuses expériences, il admet cependant n’avoir jamais travaillé sur un projet de cette ampleur. « On a un projet assez unique pour le Québec : créer un parc national où des gens vivront », confie M. Poullaouec-Gonidec. Ce dernier point le distingue des autres parcs nationaux du Québec. Il espère que le projet permettra de protéger et mettre en valeur les ressources naturelles, afin que tous puissent en profiter.

L’idée amenée à M. Poullaouec-Gonidec était celle d’un parc dans l’ouest de l’île qui rejoindrait la pointe de Laval. Ce dernier a cependant tenu à voir plus grand. « Je trouvais que se limiter à cette zone était un non-sens, s’exclame-t-il. Qu’il faillait également intégrer ce bassin hydrologique [NDLR : le Lac des Deux Montagnes], faire un lien avec le parc d’Oka et ouvrir le territoire plus largement. » Pour y arriver, le CRE des Laurentides a également été inclus dans le projet.

Aucun échéancier n’est actuellement prévu, alors que le parc est encore un projet embryonnaire. « On s’engage dans une démarche de sensibilisation auprès des pouvoirs publics », confie M. Poullaouec-Gonidec. Il explique que ce n’est qu’une fois que ceux-ci auront donné leur approbation qu’un échéancier pourra être établi. « Ce qui est intéressant pour nous, en tant que scientifiques, c’est d’être au tout début d’un processus », révèle-t-il. Celui-ci espère que ce projet reconnaîtra différents apports culturels et favorisera le développement durable.

Le parc national urbain rejoindrait le parc national d'OKa, situé de l'autre côté de du Lac des Deux Montagnes. (Photo: ©philippe_poullaouec-gonidec)

Le parc national urbain rejoindrait le parc national d’Oka, situé de l’autre côté du Lac des Deux Montagnes.
(Photo: Courtoisie Philippe Poullaouec-Gonidec)