Un nouveau lieu pour étudier en période de pandémie

icone Societe
Par Esther Thommeret
mercredi 3 février 2021
Un nouveau lieu pour étudier en période de pandémie
Les étudiants peuvent réserver l’une des quinze places disponibles de 9h à 17h, pour sept dollars la journée, ils désinfectent leur poste en arrivant et en repartant. Crédit : Mathieu Mallet.
Les étudiants peuvent réserver l’une des quinze places disponibles de 9h à 17h, pour sept dollars la journée, ils désinfectent leur poste en arrivant et en repartant. Crédit : Mathieu Mallet.

La coopérative Temps libre a ouvert un espace d’études dans le Mile-End, destiné aux étudiants. Les cofondatrices souhaitent en faire un lieu d’échanges ainsi qu’un pont entre travailleurs et étudiants.

Depuis la fermeture des cafés à Montréal, la dernière option pour les étudiants est d’aller étudier à la bibliothèque. « Il y avait un besoin criant de la part des étudiants, témoigne l’étudiante au doctorat en neuropsychologie, chargée de cours à l’UdeM et cofondatrice du projet, Loubna Mekki Berrada. Beaucoup de mes étudiants vivent très mal la pandémie, ils ont des difficultés au niveau de la motivation. Donc on s’est dit qu’il y avait là une opportunité à saisir avec ces grands espaces qu’on avait. »

Un semblant de café en période de pandémie

« Beaucoup d’étudiants aiment travailler dans des cafés, affirme Loubna. Avec la pandémie, ce n’est plus possible. Dans cet espace, on a créé une ambiance avec un peu de musique, ça sent le café, tout le monde travaille autour, ça crée une atmosphère motivante. » Les étudiants ont accès à des écrans pour connecter leurs ordinateurs, à des tableaux pour écrire, à une cuisine pour faire réchauffer leur lunch et à du café gratuit.

« Dès le début, il y a eu une super réception, se réjouit la cofondatrice des espaces d’études et de travail de Temps libre, Valérie Besson. Les étudiants étaient tellement contents de sortir de chez eux pour travailler, c’était impressionnant. On a eu du monde très rapidement. »

Un « pont » entre travailleurs et étudiants

« J’ai toujours voulu faire ce pont entre les étudiants et les coworkersexplique Valérie. Dans cette communauté, il y a toutes sortes de professions : des graphistes, des journalistes, des informaticiens, etc. Donc, peut-être, autour d’un café dans la cuisine, qu’ils pourraient se trouver un stage, par exemple. » La coopérative veut faire de cet espace un lieu d’échanges. « Cet espace pourrait permettre de connecter ces deux mondes, qui sont souvent bien loin l’un de l’autre », ajoute-t-elle.

Temps libre, qui avait ouvert ses portes au début du mois de décembre, est fermé depuis le 25 décembre, mais espère rouvrir ses portes le 8 février prochain. L’équipe estime offrir un service essentiel et respecter les règles sanitaires en vigueur, notamment le respect des deux mètres de distanciation et le port du masque lors des déplacements. Les étudiants peuvent réserver l’une des quinze places disponibles, pour sept dollars la journée. « Les gens ont une place attitrée, ils réservent de 9 h à 17 h, et ils désinfectent leur poste en arrivant et en repartant, conclut Valérie. Si les bibliothèques peuvent ouvrir, pourquoi pas nous ? J’espère qu’on va rouvrir, parce que je sens qu’on aide les gens. »