Un leadership conciliateur

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Par Ayoub Rafey
lundi 13 avril 2015
Un leadership conciliateur
Nicolas Lavallée devient le 39e secrétaire général de la FAÉCUM.
Nicolas Lavallée devient le 39e secrétaire général de la FAÉCUM.
Nicolas Lavallée a remporté l’élection contre la chaise* le 29 mars dernier lors du congrès de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM). En plus de chapeauter les autres officiers du bureau exécutif (BE), il est le président du conseil d’administration et aussi le porte-parole de la Fédération, qui représente 39 000 étudiants de l’UdeM.
« Je pense que l’association nationale va être à créer d’ici la fin de mon mandat. Évidemment, ça ne relève pas que de moi. »
Nicolas Lavallée, Secrétaire général de la FAÉCUM

Quels seront les axes principaux de votre mandat ?

[…] Le premier axe serait la création d’une nouvelle association nationale. Le deuxième que je trouve important, c’est l’inclusion de différentes populations étudiantes sur le campus. Certaines ont peut-être été moins incluses par le passé, que ce soit au niveau de la participation des femmes, des transsexuels ou d’autres communautés comme les cycles supérieurs. Un troisième axe qui va être important, c’est le soutien psychologique. Ce serait de le bonifier autant aux cycles supérieurs qu’au premier cycle. C’est un enjeu auquel il va falloir apporter des solutions.

Lequel de ces enjeux voudrez-vous absolument régler avant la fin de votre mandat ?

Je pense que l’association nationale va être à créer d’ici la fin de mon mandat. Évidemment, ça ne relève pas que de moi. Il ne faut pas se passer trop longtemps d’une représentation nationale. Pour les autres axes, c’est plus un travail à long terme.

Comment comptez-vous faire évoluer ces dossiers ?

Au niveau national, la première étape c’est vraiment de bien comprendre quelles sont les volontés des associations membres à l’UdeM. […] C’est aussi continuer à rassembler les différentes associations au national et essayer de trouver le point en commun qui nous unit tous et à partir duquel on aurait un projet à soumettre aux étudiants qui auront, évidemment, le choix de l’accepter ou de le refuser. Il s’agirait de rassembler, le plus rapidement possible, tout le monde autour d’une idée, et une fois que c’est fait, d’aller de l’avant.

Pour ce qui est de de la participation des femmes, on a une recherche qui a été déposée en conseil central, elle n’a pas encore été adoptée. Elle devrait l’être au prochain conseil central en avril. Ça va être de prendre les recommandations [NDLR : issues de cette recherche] et de les appliquer dans le temps à l’aide d’un plan stratégique qui nous permettra de voir ce qui est faisable tout de suite, et ce qui est faisable sur du moyen ou long terme […].

Au niveau de la population trans, on a une recherche sur la diversité sexuelle qui a été faite. Ça va être de voir comment est-ce qu’on peut appliquer ces recommandations-là, et pour les autres types de populations comme les cycles supérieurs, c’est de voir comment on peut bonifier l’offre de services de la Fédération et de mettre ça dans le temps pour voir comment on la développe […]. C’est la façon dont fonctionne la FAÉCUM de façon générale. On prend un problème, on l’étudie, on en ressort des recommandations et par la suite on avance avec ça.

La transparence au sein de la FAÉCUM est un sujet assez récurrent. Qu’en pensez-vous ? Comment comptez-vous apaiser les critiques ?

Je pense que la transparence est une bonne chose. À mon sens, la Fédération est transparente et il y a peut-être moyen de la rendre plus… pas plus transparente parce que je pense qu’elle l’est déjà beaucoup, mais peut-être qu’il y a une partie de la documentation qui pourrait être disponible sur notre nouveau site Web avec un code d’accès par exemple […]. Par contre, il y a d’autres documents qui, je crois, devront demeurer à accès plus restreint, mais c’est aussi une question de politique d’accès à l’information que le conseil d’administration devrait réviser cette année aussi.

Comment arriverez-vous à vous adapter à des tâches plus internes, vous qui êtes habitué à travailler avec des acteurs externes à l’UdeM [NDLR : Nicolas Lavallée était, avant de devenir secrétaire général, coordonnateur aux affaires externes au sein de la FAÉCUM] ?

J’ai déjà été président de mon association étudiante. Je sais un peu comment gérer une dynamique interne d’équipe. Pour ce qui est de l’interne sur le campus, il n’y a pas que moi derrière tout ça. La FAÉCUM, c’est une grosse boîte dans laquelle il y a beaucoup de ressources. J’ai peut-être un retard pour tout ce qui est plus académique, mais je vais pouvoir m’adapter et je compte utiliser ces ressources afin de le rattraper. Pour ce qui est du côté plus administratif, j’ai déjà été sur plusieurs conseils d’administrations, donc à ce niveau-là, je n’ai pas trop de craintes.

Avez-vous déjà milité au sein d’un parti ?

J’ai déjà eu ma carte du Parti Québécois par le passé et celle du Bloc Québécois il y a très longtemps.

Quelles seront les principales divergences entre vous et Vincent Fournier Gosselin ?

Je dirais peut-être que Vincent est plus centralisateur que moi. J’ai toujours qualifié mon leadership de conciliateur. Je dirais que c’est peut-être là la différence. En même temps, tout ça est à nuancer, ce n’est pas blanc ou noir.

*Une élection a été tenue même s’il n’y avait qu’un candidat.