Des étudiants en chimie de l’Université de Sherbrooke (UdeS) ont créé un gel hydroalcoolique distribué sur l’ensemble du campus. Ce projet, qui se veut écoresponsable, fait économiser près de 1 800 dollars par semaine à l’Université.
Jusqu’à présent, les étudiants ont déjà produit deux tonnes de ce Purell sherbrookois, baptisé SherBrell. « Chaque semaine, on nous demande de produire environ 75 gallons [l’équivalent de 340 litres] », affirme le doctorant en chimie, président du Comité des étudiants en chimie de l’UdeS et responsable du projet, Vincent St-Onge. Ce gel « fait maison » revient à 4 dollars le litre, contre 10 dollars pour un gel commercial.
Cette initiative a été lancée par le directeur du Département de chimie de l’Université, Jérôme Claverie. « Il a réalisé que les coûts associés à l’achat de désinfectants étaient assez élevés et que ça pouvait être intéressant d’en faire localement et d’impliquer les étudiants du Département », explique Vincent.
Une expérience étudiante
Jusqu’à présent, plus d’une quarantaine d’étudiants se sont portés volontaires pour aider à la fabrication de SherBrell. « En tant qu’étudiant, ça nous permet de contribuer réellement à la recherche de solutions pour faire face à la crise sanitaire, mais à l’échelle de l’Université », poursuit Vincent. D’après lui, ce projet permet de démontrer que les étudiants en chimie peuvent également apporter des réponses en cette période critique. « L’Université peut se fier au Département de chimie s’ils font face à une autre problématique », ajoute-t-il.
L’Université finance l’achat de matières premières comme l’éthanol et l’agent moussant, qui rendent la substance agréable au toucher. La recette du SherBrell a été validée par les professeurs et chimistes du Département. L’équipe travaille en collaboration avec le service des immeubles pour assurer le transport et la distribution du produit.
Un projet « écoresponsable »
Ce projet se veut « écoresponsable », selon Vincent. « En produisant le gel désinfectant localement, on est capable de réutiliser les contenants qu’on a déjà, souligne le doctorant. Ça permet d’économiser beaucoup en termes de plastique, et en plus, ça permet de réduire les coûts. »
Il juge pertinent de ne plus acheter de gel à des firmes externes, afin de limiter le gaspillage. « C’est une approche écoresponsable, ça permet d’éviter de se retrouver avec des quantités astronomiques de déchets de plastique », précise-t-il.
La production de SherBrell a légèrement diminué pendant la semaine de relâche, et l’équipe responsable du projet anticipe également une baisse supplémentaire en raison du passage en zone rouge de l’Estrie. De plus, l’UdeS a annoncé que les cours se donneront en grande partie à distance, dès ce vendredi 13 novembre.