Un espace de leadership féminin à HEC

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Par Anaïs Amoros
jeudi 10 juin 2021
Un espace de leadership féminin à HEC
HEC Montréal. Courtoisie de Samuel Ouellette
HEC Montréal. Courtoisie de Samuel Ouellette
Le Pôle sport HEC Montréal met en place un espace de leadership féminin pour augmenter la présence de femmes à des postes de gestion ou d’encadrement dans le domaine sportif québécois et canadien. Cet espace devrait être disponible dès l’automne prochain.

« Pour qu’il y ait plus de femmes dans les postes décisionnels, il faut des modèles féminins », soutient le directeur administratif du Pôle sport HEC Montréal, Samuel Ouellette. L’espace de leadership féminin est une infrastructure dans laquelle se réaliseront des activités de formation, de recherche et de transfert des connaissances. Ce lieu vise à mettre de l’avant des ambassadrices pour inspirer les étudiantes dans leur développement de carrière. « 100 % des femmes qui ont été approchées pour rejoindre l’initiative ont accepté », se réjouit M. Ouellette, qui ajoute que leur présence peut également mettre l’accent sur des rôles méconnus de l’industrie du sport.

Bien que l’offre de service soit toujours en développement, les ambassadrices joueront le rôle de mentores et proposeront des formations en organisant des conférences. « Il y a un besoin, dans le milieu, d’avoir un réseau de femmes pour qu’elles puissent se consulter, échanger sur des défis propres au leadership féminin, souligne le directeur administratif. L’espace ne doit pas uniquement parler des femmes et les concerner. Les ambassadrices nous ont fait part du fait qu’il serait fou de retirer complètement les hommes de l’équation, alors que ce sont peut-être eux qui ont besoin de formation sur l’intégration de la femme dans les postes de gestion. »

L’initiative de créer un espace de leadership féminin a été portée par trois hommes : M. Ouellette, ainsi que le directeur Pôle Sport et professeur titulaire au Département de management de HEC, Éric Brunelle, et l’ancien vice-président exécutif de l’Impact de Montréal et directeur associé au Pôle sport, Richard Legendre.

« On était un peu craintif d’être trois hommes à lancer un pôle féminin, parce qu’on ne sait pas nécessairement quels sont les freins et les barrières à l’intégration des femmes en situation de travail en poste de leadership », confie M. Ouellette. Il ajoute néanmoins que la réaction a été très positive. « On nous a témoigné que c’était un atout, d’avoir des hommes qui créent des initiatives et disent à quel point c’est une cause qui leur est chère », conclut-il.