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L’étudiant d’origine roumaine Daniel-Constantin Manolescu, en plus de l’excellence de ses recherches scientifiques, s’implique bénévolement dans la communauté. (Crédit photo: Courtoisie Daniel-Constantin Manolescu)

Un doctorant de l’udem se démarque

En février dernier, l’étudiant au doctorat en nutrition à l’UdeM Daniel-Constantin Manolescu a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II. Cette distinction honore des Canadiens issus de différents domaines qui ont contribué de façon remarquable au progrès de la société.

 « Je suis particulièrement fier d’avoir remporté ce prix vu sa portée citoyenne, confie Daniel- Constantin Manolescu. Il y avait des candidats de tous les milieux, comme des musiciens et d’anciens militaires. » Le doctorant est déjà lauréat de plus de vingt-cinq prix et bourses pour son travail scientifique, mais la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II souligne aussi son engagement social.

« Je travaille pour assurer une bonne insertion sociale de la communauté roumaine de Montréal, affirme l’étudiant roumain qui a immigré au Québec en 1994. Ça m’a toujours tenu à coeur de promouvoir l’éducation et de prévenir le décrochage scolaire.» M.Manolescu est aussi membre bénévole du Centre des sciences de Montréal et fait la promotion du français auprès de sa communauté.

La Médaille du jubilé de diamant, créée en 2012 afin de souligner le 60e anniversaire de l’accession au trône de la reine Elizabeth II, a été décernée à 60 000 Canadiens qui oeuvrent dans des champs d’activités différents. Ce sont justement les contributions citoyennes et scientifiques de M. Manolescu qui lui ont permis de recevoir cet honneur.

Selon M. Manolescu, la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II est complémentaire à la Médaille d’argent, qui lui a été remise par les Instituts de recherche en santé du Canada en 2012. « Cela a été un grand honneur de recevoir la Médaille d’argent, car la compétition réunissait des chercheurs de partout au Canada et nous devions passer devant deux jurys », explique le chercheur.

L’étudiant travaille sur le rôle des rétinoïdes – une substance de la famille de la vitamine A – dans le diabète de type 2 et l’obésité. Les expérimentations qu’il réalise pourront mener à de nouveaux traitements pour ces maladies. Son travail acharné lui a valu d’autres reconnaissances, comme la bourse d’excellence du Centre hospitalier de l’UdeM en 2011 et en 2012, ainsi que la bourse J.-A. De Sève en 2012.

Curieux et obstiné

« Daniel-Constantin est une personne très brillante. Il est autonome, méthodique et il connaît très bien son sujet, affirme un de ses directeurs de thèse, Jean-Louis Chiasson. Il adopte une approche très intéressante, qui pourrait permettre de développer de nouveaux traitements. » Son autre directrice de thèse, Pangala V. Bhat, partage le même avis. « C’est quelqu’un de très curieux et d’obstiné dans ses recherches. Il ne laisse jamais rien tomber», affirme-t-elle.

Membre du comité de parrainage scientifique du Département de nutrition, Olivier Receveur suit M. Manolescu depuis ses études à la maîtrise. «Je l’ai aidé à s’intégrer au Département. Son évolution et sa production sont remarquables, soutient M. Receveur. Son parcours n’a pas été facile, mais il a persévéré. Sa force de travail est époustouflante. »

M. Receveur tient à souligner les qualités personnelles de Daniel- Constantin Manolescu. «Nous avons tellement d’étudiants excellents et plusieurs méritent des prix, explique M. Receveur. Mais au-delà des qualités de chercheurs de Daniel-Constantin, c’est aussi ses qualités personnelles qui sont remarquables. »

Un travailleur passionné

Alors qu’il était encore en Roumanie, M. Manolescu a obtenu un baccalauréat en science et technologie des aliments. « La biologie, c’est un fil conducteur dans ma vie et je m’y suis toujours intéressé, affirme-t-il. C’est, entre autres, par la nourriture que nous communiquons avec le monde extérieur. » L’étudiant au doctorat explique que les humains mangent toute sorte de molécules qui influencent même les gènes. « À long terme, on peut voir apparaître de nouveaux organes et ça peut aussi influencer l’évolution », ajoute-t-il.

Aujourd’hui, la passion de M. Manolescu l’a mené à recevoir de nombreuses reconnaissances, mais il est toujours aussi dévoué. « Quand on a quelque chose sous le microscope, on ne peut pas quitter le travail parce qu’il est 17 heures. On reste là, car notre coeur nous garde là », ajoute-t-il.

M. Manolescu espère compléter son doctorat en 2015 et a l’intention de poursuivre ses recherches au postdoctorat dans le but de mettre au point de nouveaux remèdes pour le diabète de type 2 et l’obésité.

 

 

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