Un diplômé de l’UdeM demande à Ottawa de faire confiance aux étudiants étrangers

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Par Alexia Boyer
mercredi 26 octobre 2022
Un diplômé de l’UdeM demande à Ottawa de faire confiance aux étudiants étrangers
Photo : Roman Kraft sur Unsplash
Photo : Roman Kraft sur Unsplash
Le gouvernement fédéral a récemment annoncé que les étudiant·e·s étranger·ère·s pourront bientôt travailler plus de vingt heures par semaine hors campus. L’ancien étudiant de l’UdeM Sadou Saïdi Boun a réagi dans La Presse en partageant sa propre expérience.

Le pharmacien Sadou Saïdi Boun est titulaire d’une maîtrise en gestion du développement international qu’il a obtenue à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, et d’une maîtrise en santé publique de l’Université de Montréal. Il a réagi à l’annonce d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada sur la possibilité pour les étudiant·e·s étranger·ère·s de travailler plus d’heures par semaine, dans une tribune publiée le mardi 25 octobre 2022 dans La Presse.

Ottawa a en effet révélé, le 7 octobre dernier, que les étudiant·e·s étranger·ère·s inscrit·e·s à temps plein dans un établissement d’enseignement désigné au Canada seront autorisés à travailler plus que les vingt heures par semaine qui leur étaient jusqu’à présent octroyées. Mis en application le 15 novembre prochain, cet assouplissement sera pour le moment en vigueur jusqu’au 31 décembre 2023, dans le but de répondre aux enjeux de la pénurie de main-d’œuvre. Le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, a déclaré que « 500000 étudiants qui sont déjà ici pourront choisir de travailler davantage s’ils le souhaitent. »

M. Boun déclare dans La Presse que cette nouvelle constitue « un changement majeur dans la vie de milliers d’étudiants ». Titulaire d’un doctorat en pharmacie qu’il a obtenu au Bénin, l’ancien étudiant de l’UdeM a travaillé dans un CHSLD du CIUSSS de l’île de Montréal dans le cadre du programme «Je contribue» entre le début de la pandémie de la COVID-19 au Québec et juillet 2022. Il a, en parallèle, obtenu sa maîtrise de l’UdeM et celle de l’Université Laval, en plus de s’occuper de ses deux enfants. De par quantité d’activités qu’il est parvenu à mener de front, M. Boun souhaite démontrer dans sa tribune qu’ « il est donc possible de travailler à temps plein et de se consacrer consciencieusement à temps plein à ses études ».

Le diplômé de l’UdeM ajoute que permettre aux étudiant·e·s qui ne sont pas canadiens de travailler à temps plein permettrait « d’accroître non seulement [leur] expérience de travail au Canada, mais aussi d’augmenter [leurs] revenus pour le bien de l’économie canadienne » M. Boun conclut sa tribune par ces mots : « ayez donc confiance aux étudiants étrangers, ils sont fiers, ils sont conscients qu’ils doivent étudier pour se positionner dans une nouvelle société qu’ils ambitionnent d’intégrer. »