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Le tramway reliera le coin de rue jean-talon / côte-des-neiges (à gauche, à l’extérieur de la photo) et le centre-ville de Montréal (en haut à droite). (Crédit photo : courtoise Ville de Montréal)

Un désir nommé tramway

 

Le tramway reliera le coin de rue Jean-Talon / Côte-des-Neiges (à gauche, à l’extérieur de la photo) et le centre-ville de Montréal (en haut à droite). (Crédit photo : courtoise Ville de Montréal)

 

Après un cours au 3200 Jean-Brillant, ça vous dirait de sauter dans un tramway sur le chemin de la Côte-des-Neiges pour vous rendre au centre-ville? La ville de Montréal prévoit investir près d’un milliard de dollars pour relier la rue Jean-Talon au centre-ville. L’inauguration est prévue pour 2017. Si tout se déroule comme prévu, ce sera la première ligne de tramway à Montréal depuis 1959. Que changera cette ligne de tramway pour les étudiants de l’UdeM?

La ligne de tramway passant par Côte-des-Neiges pourrait accélérer le transport pour les étudiants selon Paul Lewis, vice-doyen à la recherche et secrétaire de la Faculté de l’aménagement.

Même si le tracé de la ligne actuelle est le même que le trajet de l’autobus 165, la liaison avec le centre-ville pourrait être plus rapide. « Tout dépendra du nombre d’arrêts prévus, car plus il y a de la distance entre les arrêts, moins le trajet sera long», affirme M. Lewis.

Pour l’instant, sur la distance entre le boulevard Jean-Talon et la rue Guy, par exemple, 12 arrêts sont prévus sur la ligne de tramway, selon un rapport publié en novembre 2010 par la ville de Montréal. Sur la même distance, l’autobus 165 compte 25 arrêts.

Certains étudiants qui empruntent le 165 sont du même avis que M. Lewis quant à la rapidité du tramway.

Marie-Claude Fournier a déjà vu comment fonctionne ce moyen de transport dans plusieurs pays d’Europe. Avec le tramway, elle attendra moins longtemps à l’extérieur que maintenant. « Au moins, les horaires sont fixes. Il sera ponctuel, alors qu’avec le 165, tu peux en manquer deux, voire trois d’affilée », dit cette étudiante en cinéma.

Marie-France Lirette, étudiante en histoire de l’art, affirme qu’elle n’a pas à se plaindre du système déjà existant « qui fonctionne déjà très bien », selon elle. « C’est vrai que tant que ça va plus vite, pourquoi pas, mais on est déjà chanceux de pouvoir se déplacer aussi facilement avec le 165 », ajoute la jeune femme.

Réduire l’utilisation de la voiture

L’installation d’une telle ligne de tramway pourrait-elle aussi réduire l’emploi de la voiture pour accéder au campus ? « C’est un mythe de penser que les étudiants qui viennent en voiture arrêteront de s’en servir pour prendre le tramway », répond Paul Lewis. Selon lui, l’un des principaux facteurs qui réduit l’utilisation de la voiture pour aller à l’université est la diminution du nombre de stationnements sur le campus.

Le tracé du tramway prévu ferait donc en partie ce que le 165 et le 535 font déjà. De plus, le tracé actuel ne dessert qu’un seul pavillon: le 3200 Jean-Brillant. Mais, pour le moment, rien n’est définitif quant au trajet.

« Les études sont en train d’être finalisées. Pour l’instant, l’enjeu, c’est le financement », explique Arianne Lareau, l’attachée de presse du cabinet du maire et du comité exécutif. Elle ajoute que le tramway est « à cheval entre l’autobus et le métro ; il coûte moins cher à construire que le métro et possède sa propre voie de circulation comme l’autobus qui a sa voie réservée ».

Alors qu’on prévoyait l’inaugurer dès 2013 selon le Plan de transport de 2008, le tramway pourrait sillonner la Côte-des-Neiges vers 2017, à temps pour le 375e anniversaire de la Ville de Montréal. Mais vu que les études semblent prendre plus de temps que prévu et que le problème de financement n’a pas encore été résolu, les étudiants de l’UdeM ont peut-être encore longtemps à attendre avant de prendre le tramway.

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