Le Parti Québécois (PQ), la Coalition Avenir Québec (CAQ) et Québec Solidaire (QS) ont été représentés par un député tandis que le Parti Libéral était absent. « Je suis parti de Jonquière ce matin pour venir ici, s’est exclamé d’emblée le candidat péquiste dans la circonscription de Jonquière, Sylvain Gaudreault. La ministre de l’Environnement est députée à Verdun. »
Engagements
Si plusieurs idées et projets ont été débattus au cours de la soirée, certains engagements ressortent du lot.
« Les changements climatiques, ça se planifie maintenant, pour le long terme », a lancé dès sa première intervention la candidate de Québec Solidaire dans Mercier, Ruby Ghazal. Pour appuyer ses dires, elle a plus tard annoncé la volonté du parti de créer un ministère de la Transition économique. Celle qui remplace Amir Khadir, qui quittera son poste au terme de son mandat, a expliqué que ce ministère contribuerait à adapter l’économie aux défis environnementaux.
La volonté de Québec Solidaire d’imposer un système de bonus-malus à l’acquisition de véhicules modulés aux différentes régions a également soulevé le débat. Ainsi, l’achat de voitures à essence serait taxé, alors que les automobilistes provenant de régions où le transport en commun est pauvre toucheraient un bonus monétaire s’ils faisaient l’acquisition d’un véhicule électrique.
Le mot de la fin de Québec Solidaire
Le candidat de la CAQ dans Bourget, Richard Campeau, croit que ce genre de promesses n’est pas facilement réalisable en raison de leur complexité. Il a notamment mentionné la nécessité d’être rigoureux et compétent pour faire progresser la question environnementale. « Le ministère de l’Environnement?manque de compétences », estime-t-il.
Celui qui est directeur du conseil environnemental de la CAQ croit qu’une diminution des gaz à effet de serre (GES) dans la région montréalaise passe par un prolongement de la ligne bleue, par le Réseau express métropolitain et par un tramway vers l’est de Montréal. Les deux premières propositions sont déjà adoptées dans la métropole.
Le mot de la fin de la Coalition Avenir Québec
Sylvain Gaudreault, seul candidat élu de la soirée et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte aux changements climatiques, croit que la question de la gouvernance est centrale. « Dans un gouvernement du Parti Québécois, le premier ministre serait également ministre du Développement durable », a-t-il affirmé.
Selon lui, il est nécessaire d’avoir une loi-cadre forçant les gouvernements futurs à respecter leurs cibles de réduction des GES. Son parti souhaite également voir naître une loi visant à affirmer la compétence unique du Québec en matière d’environnement. Il redoute qu’un scénario comme celui de Trans Mountain, où le gouvernement fédéral a voulu imposer à la Colombie-Britannique un oléoduc, ne se produise au Québec.
Le mot de la fin du Parti Québécois
Le climat, l’État et nous
En 2017, une vingtaine d’experts universitaires, dont la titulaire de la Chaire de recherche du Canada en gouvernance urbaine, de l’eau et des services publics de l’UdeM, Kathryn Furlong, se sont regroupés autour de la question de la gouvernance en matière d’environnement. Ensemble, ils ont publié en mai une déclaration en faveur d’une action publique inspirante, rassembleuse et efficace autour de cinq axes.
Cette dernière a été signée par de nombreux organismes et associations, principalement issus du milieu environnemental.
Le débat est disponible sur la chaîne Youtube de l’Institut de l’énergie Trottier (Polytechnique Montréal), qui a organisé l’événement conjointement avec la direction du développement durable (HEC Montréal) et la Chaire de gestion du secteur de l’énergie (HEC Montréal).