Culture

Le chef étudiant Jeff Domoto dirige les musiciens de l'OUM dans une répétition pour le concert Étoiles montantes. (Photo : Jèsybèle Cyr)

Un concert pour la relève

Le concert sera dirigé par les étudiants au doctorat en direction d’orchestre Lori Antounian et Jeff Domoto. Leur plus gros défi est de monter le programme en quatre répétitions et une générale, soit la moitié du nombre prévu pour les autres concerts de l’OUM. « Cela implique d’arriver très prêt aux répétitions, raconte l’étudiant au baccalauréat en interprétation et violoncelliste Jérémi Desjardins. Comme on a moins de temps pour mettre tout ça en place, il faut que tout le monde soit solide, que l’on puisse faire la mise en place très rapidement. »

Du côté des chefs d’orchestre, on peut sentir beaucoup d’enthousiasme. « Je ne suis pas très inquiet à propos du concert, confie Jeff Domoto. Les musiciens sont vraiment consciencieux. On doit trouver un moyen de communiquer toutes les questions d’interprétation très rapidement. Le plus gros challenge, finalement, est de prendre toutes les informations qu’on a découvertes lors de notre étude des partitions et de trouver un moyen de les transmettre physiquement de manière claire et précise. »

Il importe également de bien gérer son temps de répétition. Comme le précise le chef d’orchestre, un gros travail est fait en amont auprès des professeurs afin de s’assurer que la pensée musicale est décidée et intégrée pour que la communication avec les musiciens soit la plus efficace possible. « L’une des plus grosses parties du travail de chef d’orchestre est d’anticiper les passages compliqués et les problèmes que l’on pourrait rencontrer pour savoir comment réagir s’il y a des difficultés », ajoute Jeff Domoto.

Des musiciens autonomes

Pour l’actuel gérant de l’OUM et diplômé de la Faculté de musique, Jeff PoussierLeduc, un concert préparé avec peu de répétitions est plus représentatif de ce qui se passe dans le milieu professionnel. « Ça force les musiciens à être plus indépendants, mais aussi les chefs à vraiment s’approprier l’orchestre rapidement, ce qui est très difficile, confie-t-il. C’est très pédagogique. Les chefs sont aussi en apprentissage, donc parfois, c’est plus difficile à suivre et à comprendre mais ça permet d’être plus autonome en tant qu’une seule unité. »

Jérémi partage ce point de vue. « C’est parfois un peu angoissant pour l’orchestre, car les jeunes chefs doivent structurer leur travail et ils ont moins de pratique qu’un chef expérimenté », explique-t-il.

L’un des faits marquants du concert Étoiles montantes est de réunir un répertoire contemporain avec des créations originales et un répertoire plus traditionnel. « Pour moi, c’est une fierté de travailler avec les jeunes compositeurs, de découvrir leurs œuvres, de diriger la première de celles nouvellement composées, et de jumeler cela avec un répertoire d’œuvres assez ancien », déclare Lori. Le programme sera composé d’extraits de deux symphonies de Schumann, du Concerto pour flûte et orchestre de Jacques Ibert interprété par Pierre Mendola, de deux créations issues du concours de composition 2017 de l’OUM ainsi que d’une œuvre de José Evangelista, dans le cadre de la série hommage que la SMCQ lui consacre cette année.

Étoiles montantes
4 novembre | 19 h 30
Salle Claude-Champagne 220, avenue Vincent-D’Indy
Entrée libre

Partager cet article