Un café sans sucre

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Par Guillaume Cyr
vendredi 22 septembre 2017
Un café sans sucre
Le gérant du café Acquis de droit, Yorgy Lopez, explique que dans son café, peu de personnes choisissent les boissons caféinées. (Photo : Laura-Maria Martinez)
Le gérant du café Acquis de droit, Yorgy Lopez, explique que dans son café, peu de personnes choisissent les boissons caféinées. (Photo : Laura-Maria Martinez)
Une étude menée par la National Council of Strength and Fitness (NCSF) et publiée en mars dernier a révélé la quantité importante de caféine présente dans les boissons des grandes chaînes de cafés. Ces produits, populaires auprès des jeunes, ne semblent pas encore recueillir les suffrages de la clientèle universitaire.
Les cafés et les expressos se vendent davantage que les boissons sucrées comme les mokas ou les cafés à la vanille française. Les étudiants peuvent ainsi choisir la quantité de sucre qu’ils y incorporent .»
Yorgy Lopez Gérant du café Acquis de droit

La NCSF est une organisation américaine de professionnels spécialisés en matière d’activité physique. Elle a comparé, à titre d’exemple, la quantité de caféine d’un thé chaï latté de 341 ml de la chaîne Starbucks, (75 mg), et celle d’une bouteille de Coca-Cola de même format (35 mg). En 2014, l’American Academy of Pediatrics estimaient que 73 % des personnes âgées de moins de 22 ans consommaient de la caféine quotidiennement.

Le gérant du café Acquis de droit, Yorgy Lopez, assure, tout en désignant la machine expresso de la coopérative, de sa popularité auprès des étudiants. « Les cafés et les expressos se vendent davantage que les boissons sucrées comme les mokas ou les cafés à la vanille française, soutient-il. Les étudiants peuvent ainsi choisir la quantité de sucre qu’ils y incorporent .» Le gérant affirme que les étudiants ne vont pas d’emblée vers les boissons sucrées situées à l’entrée. « Elles ne sont pas nécessairement les boissons les plus populaires », selon lui.

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle l’étudiant au baccalauréat en urbanisme Gabriel Beauchamp préfère les cafés noirs et opte parfois pour l’expresso. « Mélanger le goût du sucre et du café ne fait pas partie de mes habitudes, explique-t-il. Personne n’ajoute de sucre chez moi et je ne vais pas commencer à le faire à l’université. »

Interrogé sur le rôle que tient l’UdeM dans la vente de produits sucrés, M. Lopez juge que l’institution fait des efforts afin d’offrir des produits à faible teneur en sucres. « Ce n’est pas toujours facile, avoue-t-il. Les étudiants sont des adultes. La décision leur revient. »

Yorgy Lopez constate toutefois que la politique d’interdiction des bouteilles d’eau à l’UdeM comporte certaines contradictions. « C’est une bonne chose en soi, mais les étudiants qui viennent au café se tournent tout de même un peu plus vers les boissons sucrées comme les boissons gazeuses ou le café que nous vendons depuis l’adoption de cette mesure », expose-t-il.

L’étudiant au baccalauréat en études internationales Shawn Gambino est d’avis que les cafés de la coopérative ne sont pas comparables à ceux qui sont vendus dans les grandes chaînes. « J’ajoute énormément de sucre dans mon café, mais c’est par choix personnel, confie-t-il. Je peux au moins y aller selon mes goûts ! »

Pour Shawn, le café étudiant demeure une valeur sûre. « Si on me donne le choix entre aller dans une grande chaîne ou me rendre dans un café étudiant de l’UdeM, le choix n’est pas très difficile à faire », affirme-t-il avec certitude.

Le café traditionnel se défend encore très bien face à la concurrence des autres produits, estime Yorgy Lopez. Il ajoute que les cafétérias peuvent encore compter sur la vente d’autres articles, comme les boissons biologiques, de plus en plus en demande de la part des étudiants.