Le projet, baptisé « Brand Killer », est présenté par ses créateurs comme un « AdBlock pour la vie réelle ». Il fonctionne grâce à une caméra reliée à la banque de données ouverte Logopedia, qui recense des milliers de symboles publicitaires. La caméra analyse puis retransmet l’environnement de l’utilisateur sur un écran intégré aux lunettes. Lorsque le logiciel reconnaît un logo, il applique un carré flou au-dessus de celui-ci, le rendant invisible au porteur des lunettes.
« À la base, nous voulions recouvrir tous les labels génériques comme « Soda », « Céréales » ou « Restaurant » au-dessus des marques bloquées, mais nous n’avons pas eu le temps de mettre en œuvre cette fonctionnalité en un week-end », a confié l’un des créateurs du casque virtuel, Alex Christoph, au journal français Le Figaro. Les quatre étudiants avaient même imaginé de remplacer les publicités par des images différentes ou même par des œuvres d’art.
Cependant, le dispositif aux allures futuristes demeure très encombrant. Le prototype, qui a été bricolé avec peu de moyens, se veut d’abord une démonstration technique de ce que la « réalité augmentée » permet.
Pour le moment, les utilisations de ce type de dispositif semblent restreintes, tant du côté de l’ergonomie que des performances. La situation pourrait néanmoins changer, grâce à l’arrivée sur le marché des lunettes de réalité augmentée HoloLens de Microsoft, qui pourraient stimuler la demande dans ce secteur émergent.