Un appui symbolique

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Par Léa Ilardo
lundi 17 décembre 2018
Un appui symbolique
Le regroupement UdeM sans pétrole a changé de nom au mois de septembre 2018. Il s'appelait auparavant Désinvestissons UdeM. Photo : Courtoisie UdeM sans pétrole.
Le regroupement UdeM sans pétrole a changé de nom au mois de septembre 2018. Il s'appelait auparavant Désinvestissons UdeM. Photo : Courtoisie UdeM sans pétrole.
Le regroupement des étudiants UdeM sans pétrole, qui milite pour que l’Université désinvestisse le secteur des énergies fossiles, a obtenu un accord de principe de la Faculté de l’aménagement. Il s’agit de la première Faculté à soutenir le regroupement.

Le doyen de la Faculté de l’aménagement, Raphaël Fischler, a affirmé son soutien à UdeM sans pétrole par le biais d’un communiqué. Celui-ci répond positivement à la demande faite à l’Université de ne plus investir les avoirs du régime de retraite et du fonds de dotation dans le secteur du pétrole.

Selon le membre du comité exécutif d’UdeM sans pétrole, Alex Tari, la Faculté a donné son appui de principe, mais n’a pas soutenu la Déclaration* en tant que telle. « On est vraiment contents, se réjouit Alex. Il y a des associations qui nous soutiennent, mais ce qu’on cherche ce sont les appuis facultaires, départementaux, syndicaux, etc. »

Pour le membre du comité exécutif d’UdeM sans pétrole Louis Couillard, il ne s’agit pas du résultat d’un lobbying du regroupement auprès de la Faculté. « Aucun membre du comité exécutif n’a eu de contact avec la Faculté avant de recevoir ce courriel », avoue-t-il.

À ses yeux, l’appui, même de principe, de la Faculté de l’aménagement est le signe d’un malaise à l’intérieur de l’administration de l’UdeM. « On veut être fiers d’aller à l’UdeM, confesse Louis. On l’est, mais on ressent tous un profond malaise à l’idée d’investir des millions de dollars dans des sociétés d’hydrocarbures. Car nous ne sommes pas seulement des étudiants, mais des citoyens. »

Cet appui, c’est l’étudiante au baccalauréat en design industriel, Andrée-Claude Paquette, qui est parvenue à le décrocher. « Notre nouveau doyen a souhaité convoquer une rencontre avec tous les responsables des programmes d’aménagement, dont je fais partie, raconte-t-elle. J’en ai profité pour en discuter. »

Visibilité et crédibilité

Louis estime que grâce à la visibilité acquise par l’intermédiaire de la « Mission Asso », lancée officiellement sur les réseaux sociaux le 26 novembre, le regroupement peut désormais compter sur le soutien de la communauté étudiante.

L’objectif de cette mission est d’amener chaque association à prendre position en faveur du désinvestissement, dans le but de faire pression sur la direction de l’Université. « On s’attendait à ce que d’autres personnes, à qui ça tient à cœur, en parlent autour d’elles, reconnaît Louis. La surprise, c’est plutôt de constater que l’appui populaire s’est fait aussi rapidement. Tous les jours, on reçoit de nouveaux courriels. »

Rencontre avec l’Université

Louis affirme avoir été entendu lors de la rencontre du comité avec le vice-recteur adjoint aux finances, Matthew Nowakowsky et la vice-rectrice adjointe à l’administration et au développement durable, Ann-Isabelle Cojocaru, le 28 novembre dernier. « On a pu obtenir l’engagement de leur part que notre message a bien été reçu », se réjouit Louis. Il précise qu’une nouvelle rencontre à également été programmée.

« La Faculté de l’aménagement a effectivement adopté une résolution en appui au comité UdeM sans pétrole dans le but d’ouvrir le débat sur la question », souligne la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. Cette dernière ajoute qu’il est trop tôt pour se prononcer sur la question d’un éventuel changement des modalités d’investissement de l’Université.

* Une proposition type de 8 principes, présentée sur le site Internet du regroupement.