TUM aimes-tu?

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Par Anastassia Depauld
lundi 2 février 2015
TUM aimes-tu?
Pendant toute la durée de la pièce, les comédiens ne quitteront pas la scène pour aller en coulisses.
Pendant toute la durée de la pièce, les comédiens ne quitteront pas la scène pour aller en coulisses.
La troupe universitaire de théâtre de l’UdeM (TUM) propose son deuxième spectacle de la saison, L’homme est un orignal, les 6 et 7 février prochains. La pièce de l’auteure québécoise Marianne Moisan est une comédie provocatrice et surréaliste, où le couple se déconstruit pour mieux… se reconstruire.

Dans L’homme est un orignal, l’amour est étudié sous tous ses angles. « La pièce présente un portrait général de la société québécoise, avec un penchant féministe, rapporte l’étudiante en enseignement primaire et préscolaire Caroline Tellier, qui joue le rôle d’une petite fille de onze ans tombée trop vite dans la sexualité. On voit un couple qui aurait pu être parfait, mais ce n’est pas le cas. On voit des filles qui voudraient se foutre des gars, mais finalement n’en sont pas capables. On voit finalement toutes sortes de personnes, parmi lesquelles on essaie de se situer. »

La pièce est la première mise en scène de la comédienne de formation Caroline Gendron avec le TUM. Elle aborde notamment le thème du couple contemporain et s’interroge sur sa vocation à durer à l’ère de l’égocentrisme. Le ton est provocateur, voire absurde. « Durant toute la représentation, tout le monde est dans le même bloc d’appartements en même temps, mais les murs sont perméables à ceux des autres , explique-t-elle . Parfois, ils entendent ce qui se passe à côté, comme dans un immeuble, quand on fait cuire des épices et que ça va sentir chez les voisins. On a chacun nos réalités, mais on est toujours influencé par notre entourage, par ce qu’on voit et ce qu’on entend, c’est une démonstration physique de ça . »

Par cet assemblage, la metteure en scène cherche aussi à créer une sorte de malaise auprès du public. « C’est justifié de mettre les gens mal à l’aise, dit-elle. S’ils le sont, c’est qu’il y a un tabou et il faut en parler. » Il s’agit de faire réfléchir le public, de le voir se positionner face aux différents personnages de la pièce.

Une particularité du spectacle est l’intégration de musique en direct, jouée par l’étudiant en langues et littérature moderne Gabriel Shapiro. « La musique de la pièce est improvisée à certains moments, confie l’étudiant. Je suis un grand admirateur du direct. Si on avait de la musique enregistrée ça serait aussi différent que d’avoir un acteur derrière un écran plutôt que sur scène . » Avec son violoncelle, l’étudiant accélère, arrête ou ralentit le rythme de la pièce.

Une autre vision du couple ?

À force de parler d’amour, les acteurs ont parfois été amenés à changer leurs convictions. « Avant de préparer cette pièce, je pensais que c’était possible de rester toute sa vie avec quelqu’un, puis là je réalise davantage que chacun est un individu différent et qu’il a toujours la possibilité de rencontrer d’autres personnes et de vivre d’autres choses », explique l’étudiante en études cinématographiques Émilie Marcadé, qui joue le rôle d’une jeune femme à la sexualité libérée. Bien que le texte présente différentes histoires, il laisse les spectateurs opter pour leur propre vision de l’amour.

L’homme est un orignal – TUM

6 février à 20 heures
7 février à 14 heures et 20 heures

Centre d’essai pavillon J.-A.-DeSève

7 $ prévente -10 $ à la porte pour les étudiants