Trump et les états sudistes

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Par Thomas Martin
mercredi 7 mars 2018
Trump et les états sudistes
Le 45ème président des États-Unis, Donald Trump, peut compter sur le soutien des états sudistes. (Photo : Flickr.com I Gage Skidmore)
Le 45ème président des États-Unis, Donald Trump, peut compter sur le soutien des états sudistes. (Photo : Flickr.com I Gage Skidmore)
La docteure en relations internationales à l’UdeM et coprésidente de l’Observatoire sur les États-Unis, Chaire Raoul-Dandurand à l’UQAM, Ginette Chenard présentera jeudi une conférence sur la relation du Sud des États-Unis avec le pouvoir. Une région devenue un bastion conservateur influent depuis la fin des années 1960.

« Je vais essayer d’expliquer la culture politique spécifique au Sud, détaille Mme Chenard. Une culture plus traditionaliste et conservatrice, qui se distingue du reste du pays. » La conférence qui se basera sur le livre de Mme Chenard sorti en 2016, Le Sud des États-Unis. Rouge, Blanc, Noir, reviendra sur les fondements historiques de ce conservatisme actuel du Sud. « La dernière partie de mon exposé va porter sur Trump, indique-t-elle. J’essaie d’expliquer son élection dans une continuité de l’évolution du conservatisme américain qui passe par le Sud. »

La conférencière établit un parallèle entre les politiques de Ronald Reagan, qui est l’instigateur de cette poussée conservatrice, et celles de Donald Trump, qui reprend certaines de ces politiques, notamment en privilégiant les plus riches ou les corporations. « Le cabinet de Donald Trump est essentiellement formé de gens issus du monde de la finance et du monde corporatiste, mais on trouve aussi un nombre absolument disproportionné de sudistes, soutient la chercheure, qui est également coprésidente de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand. Il y a au moins dix secrétaires qui en sont originaires, sans compter l’entourage de la Maison-Blanche. »

Sur un sujet comme le contrôle des armes à feu, Mme Chenard estime qu’un changement ne pourrait venir que par le Sud, même si aucune personnalité ne semble actuellement en mesure de faire changer les choses. « Je crois beaucoup au pouvoir des jeunes, mais c’est difficile pour eux, nuance-t-elle. On leur en demande beaucoup, mais ils n’ont pas d’autres intérêts que leur propre sécurité et ils veulent en finir avec la dictature des armes. » Cette dernière pense cependant que la situation n’est pas près de changer, même si les changements démographiques pourraient faire évoluer les choses à l’avenir.

L’exceptionnalisme sudiste et Donald Trump.

Jeudi 8 mars de 13 h 30 à 15 h 30.

Bibliothèque et archives nationales du Québec (BANQ)

535, avenue Viger Est, Métro Champ-de-Mars

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