Trois sorties gratuites

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Par Administrateur
vendredi 15 février 2019
Trois sorties gratuites
Exposition L'instabilité du réel. Oeuvre de Kamille Cyr, "As tu oublier le lait ?", 2013 (Crédit photo Julien Bois).
Exposition L'instabilité du réel. Oeuvre de Kamille Cyr, "As tu oublier le lait ?", 2013 (Crédit photo Julien Bois).

Interagir avec l’art

Dans le cadre de la tournée du Conseil des arts de Montréal, ELEKTRA présente l’exposition CADRE/FRAMES de Daniel Iregui à la Maison de la culture Mercier.

Par Hadrien Maugué

Le point commun des trois œuvres Forward, Outside et The Color of Thing, présentées jusqu’au 24 février dans CADRE/FRAMES, sont le cadre et l’interaction. « Je souhaite impliquer le public dans l’œuvre elle-même, indique l’artiste Daniel Iregui. À travers l’interaction, l’expérience est différente pour chacun d’entre nous. » Le travail de M. Iregui est basé sur le codage numérique et les algorithmes. « L’utilisation de ces outils me permet d’associer l’infinité et le hasard à mes œuvres, détaille l’artiste. Chaque personne peut ainsi vivre un moment personnel et unique. »

The Color of Things et Outside sont des œuvres interactives. La première traite de la perception et des couleurs. « Tout ce que l’on fait est coloré et influencé par quelque chose », détaille M. Iregui. La deuxième invite quant à elle le visiteur à se mouvoir dans l’écoute de différentes stations de radio hors du cadre. « Il [le cadre] sert de point de référence pour les visiteurs, précise-t-il. C’est le marqueur de l’interaction. »

Enfin, Forward plonge le participant dans un cadre qui évoque le thème du futur. « Cette œuvre montre comment le futur est modelé par tout ce que l’on fait, informe l’artiste qui a déjà présenté une partie de son travail dans plus de 30 villes autour du globe. Elle n’est pas interactive, mais tous les détails y sont différents ». Dans la lignée de ce projet, la tournée du Conseil des arts vise à promouvoir l’art dans les quartiers excentrés de Montréal.

Entre couleurs et mouvements

L’exposition L’instabilité du réel transite jusqu’au 12 mars par la Maison de la culture Rosemont-La Petite-Patrie. Une occasion de découvrir des œuvres qui jouent sur l’habileté à traiter les formes et les couleurs.

Par Nantou Soumahoro

C’est dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, dont le thème était « les liens et les ponts », que l’exposition a été initialement conçue par l’Artothèque. « L’idée était de créer un pont entre des artistes de l’art optique et des artistes contemporains qui utilisent le mouvement et l’illusion d’optique dans leurs œuvres », explique la commissaire de l’exposition, Thi-My Truong. Entre couleurs et vibrations, ce sont des peintures, des photos, des objets en 3D et d’art numérique issus de la bibliothèque de l’Artothèque qui sont proposés aux visiteurs.

Inscrites au sein de l’évènement Conseil des arts de Montréal en tournée, les œuvres à géométrie variable de l’exposition ont été accueillies dans plusieurs institutions culturelles de la métropole, et feront une prochaine halte au Centre d’exposition Lethbridge, à Saint-Laurent.

La dystopie du selfie

Jusqu’au 24 février, la Maison de la culture Mercier accueille l’installation interactive L’Objet de l’Internet. Une expérience plurisensorielle où le visiteur se retrouve plongé dans l’aliénation numérique de sa propre image.

Formé par les artistes Étienne Grenier et Simon Laroche, Projet EVA crée depuis une quinzaine d’années des installations et des performances en art numérique. « Nous désirons que le public fasse l’expérience d’une œuvre où il vit une sorte de dissolution du soi à travers la déconstruction progressive de son reflet, déclare l’artiste Étienne Grenier, moitié du duo exposant.

Le tout se veut une métaphore de l’aliénation marchande causée par la restructuration récente du Web, menée par certaines compagnies. » L’installation remet en question les rapports que chacun entretient avec son image sur Internet. Elle conduit à une remise en question de l’egoportrait, que les artistes jugent constamment présent dans nos vies.