La performance sous toutes ses couleurs
L’exposition collective Performance se déroule actuellement au Livart, jusqu’au 1er avril prochain. Celle-ci est complémentaire aux représentations de la pièce de théâtre Rouge Speedo de Lucas Hnath, qui auront lieu au même endroit du 13 au 24 mars.
Le public aura l’occasion d’admirer le travail de 15 artistes provenant de différents milieux. Le thème de la performance est le fil conducteur de l’exposition et y sera dépeint sous plusieurs facettes. « Venir voir l’exposition, c’est vraiment entrer dans 15 univers et, à chaque fois, découvrir une vision différente de la performance », déclare la directrice de la galerie Virginie Fisette.
La thématique proposée est inspirée de la pièce Rouge Speedo, qui raconte l’histoire d’un nageur sur le point de se rendre aux Jeux olympiques et de signer une entente avec Speedo. Les œuvres présentées abordent quant à elles la performance dans différents contextes, notamment professionnel, scolaire ou social.
Dans la bulle des danseurs
La création de danse Écoute pour voir, conçue par le chorégraphe Emmanuel Jouthe, sera présentée le 16 mars au Centre culturel de Notre-Dame-de-Grâce en collaboration avec la troupe Maï(g)wenn et les orteils. Ce concept hors du commun propose une série de solos dansés simultanément dans la salle.
Pendant la séance, chaque danseur exécutera une série de performances de trois à quatre minutes, pour un seul spectateur à la fois. « Ça peut être une sonate de Bach, comme ça peut être une “toune” de Madonna, précise M. Jouthe. C’est selon le choix du danseur. » Pendant le solo, l’artiste et le spectateur sélectionné disposeront tous deux d’une paire d’écouteurs reliées à un même lecteur MP3. Une fois la danse terminée, un autre spectateur prend place, et ainsi de suite.
Parmi les danseurs de Maï(g)wenn et les orteils, on retrouve tant des artistes qui vivent avec un handicap que d’autres sans handicap. « C’est le mandat de la compagnie de mettre en valeur le talent de ces artistes marginalisés en les intégrant à des artistes qui sont dits “normaux” », explique la directrice de la troupe, Maïgwenn Desbois. Écoute pour voir se veut une occasion de provoquer des rencontres hors du commun entre ces interprètes et leur public.
L’évènement aura lieu dans le cadre de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle.
L’art du travail
Le 10e festival Art Souterrain se déroule à Montréal jusqu’au 25 mars prochain. Intitulée Labor Improbus, l’édition 2018 de l’évènement aborde le thème du travail, à travers un parcours d’œuvres d’art installées dans le réseau souterrain de la ville.
D’année en année, la thématique choisie est différente et cherche à intéresser le plus de personnes possible à certains enjeux sociaux. « Il semblait très pertinent de questionner et de faire un état des lieux du travail d’aujourd’hui », commente le fondateur et directeur de l’organisme Art Souterrain, Frédéric Loury. Son objectif est de faire réfléchir les participants sur le monde qui les entoure.
Des performances, des visites guidées, une conférence et des séances d’échanges avec des médiateurs font également partie de la programmation du festival.
Les expositions et les activités du festival se tiendront cette année dans sept édifices du réseau souterrain de Montréal ainsi que dans neuf espaces partenaires, dont la Grande Bibliothèque et la Fonderie Darling.