PHOTOGRAPHIER LES CHASSEURS DE MIEL
Adil Boukind* a voyagé deux mois au Népal en 2015 afin de créer un photo?documentaire sur les chasseurs de miel. Présentées le 18 novembre prochain à la Maison de la culture de Rosemont – La Petite-Patrie, ses photos témoignent de la récolte entièrement naturelle d’apiculteurs d’ethnie Gurung.
« Le but était de montrer une pratique ancestrale qu’on ne verra jamais ici et qui est peut-être amenée à disparaître dans un futur proche », explique le photographe.
Cette pratique ancestrale est risquée puisque les apiculteurs qu’il a photographiés récoltent le miel à même le flanc des rochers de la jungle himalayenne. « Ils sont obligés de descendre du haut de la falaise et d’enfumer les abeilles pour les faire sortir, raconte M. Boukind. Dans leur pratique, ils ont peu de sécurité. S’ils tombent, la falaise fait près d’une centaine de mètres et il y a une énorme rivière en bas. Ils se font aussi incroyablement piquer. Je me suis moi-même fait piquer plusieurs fois pendant le reportage. »
Parmi sa centaine de photographies, il varie les formats d’impression. Deux d’entre elles font par exemple deux mètres de long.
L’expo 67 en film
L’exposition-projection Ciné-Expo67 plonge les spectateurs dans les archives audiovisuelles de l’Expo 67. Cette tournée de sept soirées offre l’occasion de revisiter la célèbre exposition à travers des diapositives, un documentaire de 1968 et deux films projetés à l’intérieur des pavillons en 1967.
Organisé par la Cinéclub Film Society, l’événement est animé par le conférencier et historien Bruno Paul Stenson, l’un des plus grands collectionneurs d’objets liés à l’Expo 67. Sa conférence portera sur la place du cinéma dans cette exposition universelle et sur les techniques novatrices employées à l’époque. « Nous permettons aux participants de revivre un aspect de l’Expo 67 qui a été négligé par toutes les expositions qui ont eu lieu lors de ce cinquantième [anniversaire de l’événement] », souligne M. Stenson, en faisant référence à l’aspect multimédia.
Du matériel audiovisuel d’époque sera également exposé, en plus d’une soixantaine de diapositives comparant les pavillons vus de jour et de nuit, prises par un photographe professionnel en 1967.
Rencontre entre danse et musique
Le projet Attractions est une collaboration des directeurs artistiques de Sacré Tympan et de PPS Danse, Pierre Labbé et de Pierre-Paul Savoie. Le 24 novembre prochain, le public est invité à assister à une répétition de ce spectacle en développement.
« C’est vraiment un laboratoire où tout est possible, explique M. Savoie. Ça dépasse largement le stade “il y a des musiciens, il y a des danseurs”. C’est l’univers commun qui nous intéresse. » Dans cette prestation d’environ une heure, le rôle des deux musiciens et des deux danseurs est interchangeable. L’un de ces derniers a une formation en batterie et l’autre en saxophone, ce qui leur permet de combiner musique et danse.
Différents styles musicaux, dont l’expérimental, le mélodique, l’ambiant et l’électroacoustique, côtoient des danses de différents genres.
L’œuvre s’inscrit dans un processus de création encore en évolution. « Ce sont des étapes de travail, explique le directeur artistique de PPS Danse. On les rend publiques parce que c’est vraiment plaisant d’avoir un échange avec le public. On a été très encouragé par la première démonstration que nous avons faite, alors on continue de développer à partir de ce qu’on a fait et de ce qu’on a entendu. »
La première officielle est prévue en 2018.