Trois centres d’hébergement pour les étudiants autochtones d’ici 2025

Une aide financière de 18,4 millions de dollars sera versée sur cinq ans à la Société immobilière du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (SIRCAAQ) afin d’améliorer l’accès aux études des étudiants autochtones. Cette somme financera la construction de trois centres d’hébergement.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, et le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, ont annoncé vendredi dernier l’ouverture de deux centres d’hébergement pour les étudiants autochtones en 2022 : l’un à Trois-Rivières et l’autre à Sept-Îles.

Le projet de Trois-Rivières offrira 40 logements de dimensions variées et celui de Sept-Îles, qui sera installé sur les terrains du Cégep de Sept-Îles, en proposera 32.

L’emplacement du troisième centre doit encore être déterminé, mais le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur précise que cette décision sera prise en collaboration avec les partenaires autochtones. Le centre sera ouvert aux étudiants à la session d’automne 2025.

Éliminer les obstacles

L’accès à l’enseignement supérieur pour tous reste, selon Mme McCann, l’une de ses priorités. « La construction de ces centres d’hébergement facilitera le cheminement des élèves vers un même but : la réussite éducative », a-t-elle expliqué. La construction de ces centres est perçue par le cabinet de la ministre comme un moyen d’éliminer les obstacles qui freinent la poursuite des études des membres des Premières Nations.

« La mise en œuvre des projets permettra d’offrir des logements adaptés à la réalité des familles autochtones de parents étudiants, tout en leur fournissant un réseau d’entraide, de services et de soutien », affirme le président du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec, Philippe Meilleur.

Des services culturels

Le communiqué publié par le ministère de l’Enseignement supérieur précise que des services culturels seront proposés aux locataires ainsi qu’aux membres de leur famille. Sans apporter plus de précisions sur la nature de ces services, il indique que ces derniers serviront à encourager la persévérance scolaire.

« Un comité de déploiement et d’implantation comprenant plusieurs intervenants de différents milieux a été créé pour chacune des villes visées, de manière à assurer une réalisation concertée et optimale de ces deux projets, peut-on lire. Ces comités ont la responsabilité de développer et d’implanter les projets de milieu de vie. »

La subvention de 18,4 millions de dollars est tirée de l’enveloppe de 200 millions de dollars visant à répondre aux recommandations des différentes commissions :

• CERP : Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics : écoute, réconciliation et progrès
• ENFFADA : Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Cet investissement s’ajoute au montant de 4,2 millions de dollars du Plan d’action gouvernemental pour le développement social et culturel des Premières Nations et des Inuits, qui a été utilisé pour effectuer les analyses liées à la conception des projets.