Culture

Trithérapie musicale

Rock  

On a créé un monstre – La dérive  

Après leur premier album, L’iceberg, paru 2011, le trio On a créé un monstre, basé à Montréal, nous revient avec un autre album de pop-rock mélodique. On trouve toujours le même esprit pop, les chansons portées par des mélodies accrocheuses et les refrains entraînants. L’introduction de « La fatigue» commence l’album avec force, et le pont de «Je m’endors debout » poursuit sur la lancée. Malheureusement, le disque reste beaucoup trop lisse ; on finit par tourner un peu en rond. Les moments un peu plus rock nous laissent un potentiel plus grand pour ce groupe. Ce disque reste trop dans le même registre, excepté la chanson « La dérive », un peu plus sombre. Les chansons s’enchaînent sans problème, le disque est facile d’écoute et peut plaire à tout public. C’est donc un album non dénué de qualités qui ravira sûrement les fans du genre, mais qui ne bouleversera pas l’univers musical québécois.

Rodolphe Parent

Traditionnel

MAZ – Chasse-galerie

Chasse-Galerie est le deuxième album du groupe MAZ, qui mélange la musique traditionnelle québécoise, le jazz contemporain et la musique électronique. Téléscope, leur premier album paru en 2011, leur avait valu d’être nommés aux prix Juno. Les sonorités acoustiques des cordes de Benoit Coulombe (contrebasse) et de Pierre-Olivier Dufresne (violon et mandoline) sont parfaitement intégrées aux sons électriques de la guitare électrique de Marc Maziade et du clavier de Gabriel Godbout-Castonguay, tous deux anciens étudiants de l’UdeM. Le résultat est envoûtant. Certaines pièces sont plus calmes, mais dans l’ensemble, l’album est très rythmé. Chasse-Galerie a ce côté rassurant et chaleureux de la musique traditionnelle que l’on connaît et parvient aussi à nous surprendre par sa modernité. Dans l’océan de musique actuelle, MAZ nous présente un album recherché que les adeptes de musique sauront apprécier.

Caroline Poliquin

Rock

Les Guenilles – Zéro pis une barre

Le groupe montréalais Les Guenilles, qu’on peut qualifier de «rock de défonce», nous offre son troisième effort intitulé Zéro pis une barre. Dès les premières secondes, on remarque que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis leur second album, De Marde, paru en juin 2011. Passant de quatre à trois musiciens, le groupe s’est réorienté afin de faire cracher encore plus fort le son abrasif et incroyablement dense qu’il s’était choisi. Le trio démontre ses grandes capacités techniques tout en mettant en relief son côté irrévérencieux. En ce sens, on a un faible pour les pièces «La scène locale» et «Taux d’suicide». La production de Jocelyn Gagné, du groupe Les Breastfeeders, donne une dimension encore plus pesante aux pièces, faisant de Zéro pis une barre un album clé dans la discographie des fans de musique musclée. Pour les amateurs de coups au visage, ce long jeu est l’équivalent auditif d’un gala de boxe de haut niveau. 

Etienne Galarneau

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