Culture

Trithérapie musicale

Hip-hop

Random Recipe – Kill the Hook

Si le premier EP du quatuor montréalais Random Recipe, Shake It! Bake It!, était agrémenté de basses bien grasses, Kill the Hook offre une sonorité beaucoup plus légère, mais tout aussi savoureuse. Un peu électro, un peu hip-hop et même un peu folk, ce deuxième opus est animé par les superbes voix sensuelles des deux membres féminins du groupe : celle de la rappeuse et beat-boxeuse Fab et de celle, plus aérienne, de la chanteuse Frannie Holder. Ce mariage haut en contrastes, susceptible de plaire aux mélomanes les plus difficiles, a pour trame de fond un accompagnement instrumental très rythmé, mais pas agressif. Il est concocté à partir de percussions, de sons électroniques et parfois d’un peu de guitare. Festif à souhait, l’album a aussi un petit quelque chose de tropical et d’estival, tout indiqué pour entamer l’automne avec le sourire. Kill the Hook a tous les ingrédients pour jouer en boucle dans vos écouteurs.

Valérie Paquet

 

Pop

Jimmy Hunt – Maladie d’amour

Trois ans après avoir vu son album éponyme lui attirer des éloges et lancer sa carrière solo, l’auteur-compositeur-interprète québécois Jimmy Hunt revient cette année avec  Maladie d’amour. On y retrouve l’ambiance folk, les paroles romantiques, la simplicité musicale et la voix suave et envoûtante qui ont fait son succès. L’artiste s’est toutefois permis d’expérimenter et le rendu est plus planant que ses dernières œuvres. Les arrangements de Jimmy Hunt, Emmanuel Ethier et Christophe Lamarche-Ledoux font se côtoyer les envolées électroniques des synthétiseurs avec violons et guitares de manière très équilibrée. Plusieurs musiciens et collaborateurs participent à l’aventure, dont Carl Bastien, qui relève « Marie-Marthe » d’une touche acoustique chaleureuse au piano. Pour qui n’est pas hostile aux synthétiseurs, cet album peut s’avérer un bon choix pour créer une ambiance feutrée et sensuelle.

Amélie Gamache

 

Rock

Solids – Blame Confusion

Après avoir collaboré sur un split plus tôt cette année avec le groupe torontois Animal Faces, le duo Solids nous dévoile maintenant son premier album complet, Blame Confusion. Il ne faut cependant pas se fier au titre de leur disque. Loin d’être confus, les dix titres qui s’y retrouvent créent un tout homogène. « Over the Sirens », première chanson de l’album, éveille l’auditeur par de vibrants effets de distorsion. La minimaliste et intimiste chanson « Terminal » clôt quant à elle l’album en douceur. Utilisant comme seuls instruments la guitare électrique et la batterie, Xavier Germain-Poitras et Louis Guillemette nous livrent une œuvre musicale à la sonorité tantôt métal, tantôt grunge, ce qui saura contenter la majorité des amateurs de rock. En somme, Blame Confusion est un album complet et facile d’écoute dont peut être fière cette jeune et prolifique formation montréalaise.

Jasmine Jolin

 

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