Culture

Trithérapie musicale

Pop

Royal Canoe – Today We’re Believers

Le sextuor d’indie-pop originaire de Winnipeg, Royal Canoe, lance son premier album complet, Today We’re Believers. Très varié d’une pièce à l’autre, cet album a tout ce qu’il faut pour charmer un large public. Le groupe réussit à garder l’oreille de l’auditeur accrochée à la musique avec des lignes de basses très dansantes. Ce sont les claviers – dont trois des membres de la formation jouent – qui dominent les chansons avec des mélodies et des harmonies qui font souvent référence aux années 1980. Des influences de Prince sont très audibles non seulement dans ces sonorités électroniques, mais aussi dans la voix de fausset du chanteur Matt Peters. Malgré une tendance très pop, les arrangements prouvent le travail de recherche musicale effectué par le groupe. Les chansons sortent également du cadre prédéfini de la musique pop dans les longueurs de pièces, allant jusqu’à près de six minutes sur le simple « Bathtubs ». 

Dominique Cambron-Goulet

 

Électro

Zorch – Zzoorrcchh

Le duo texan Zorch fait le grand saut dans l’arène musicale en lançant leur premier album, Zzoorrcchh, près de quatre ans après la formation du groupe. À fortes résonances électroniques, le disque se veut tout d’abord très expérimental et les arrangements complexes sont  au rendez-vous. La constante superposition de claviers, de batteries et de chants crée une musique puissante et dense. L’excentricité des mélodies, loin d’être rebutante, fait de l’album un tout et permet à des chansons plus rock comme « We All Die Young » de s’harmoniser avec la douce pièce « Cosmic Gloss ». Improvisateurs dans l’âme, les deux hommes sont restés fidèles à cette approche lors de la composition des neuf chansons du disque. De par la sonorité vibrante de l’album et la voix perçante des artistes, l’émotion est au rendez-vous. À l’écoute de Zzoorrcchh, nous nous retrouvons entraînés dans l’univers exubérant du duo avec grand plaisir.

Jasmine Jolin

Rock

JourNuit – L’aspiracoeur

C’est sous le pseudonyme de JourNuit que le musicien Philippe Trudel Chevalier nous partage les zones d’ombre de sa vie. Perdu dans la noirceur de ses pensées après avoir vécu à Montréal pendant quelques années, il quitte la ville pour aller étudier à l’École nationale de la chanson de Granby. C’est néanmoins sur un rock très lumineux qu’il pose ses textes sombres créant ainsi un contraste très net entre la musique et les paroles. Ses lourds rythmes de batterie viennent soutenir la délicatesse des arrangements de cordes et de piano ainsi que le son électro dont il saupoudre l’album. Discret, Philippe Trudel a pris la décision d’utiliser un effet de saturation pour sa voix et de la placer en arrière-plan ce qui nous empêche parfois d’apprécier la profondeur réelle de ses textes. Le résultat est un album de 12 pièces d’un rock assez planant, parfois inégal, mais qui se laisse facilement écouter.

Rémi Authier

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