Electro-pop
Monogrenade – Composite
Monogrenade revient avec un second opus, Composite, disponible en vente à partir du 4 février. Il y a de cela deux ans, le groupe se faisait remarquer sur la scène rock francophone avec un premier album prometteur, Tantale. La pièce d’introduction donne le ton des dix titres : ce sera délicat et sombre, électro et libre. Comme sur l’album précédent, on y retrouve avec bonheur le violoncelle de Marianne Houle et le quatuor à cordes, Mommies on the Run, qui donnent un air aérien aux mélodies électro-pop. Viennent s’ajouter le cor français de Pietro Amato ainsi que de vieux synthétiseurs. Et puis, il y a toujours la voix suave du chanteur, Jean- Michel Pigeon. Le groupe montréalais nous réserve aussi une belle surprise avec la collaboration de Marie-Pierre Arthur sur le titre «Labyrinthe». Après plusieurs écoutes, ces dix nouvelles pièces se laissent finalement apprivoiser avec plaisir.
Coralie Mensa
Rock
Passwords – Foreign Pleasures
Foreing Pleasures est le nom du dernier EP de Passwords. Il compte quatre morceaux : « Initiation to Love », « Juliana », « Soul Exchange» et «Human Sacrifice». Thomas L’Allier (voix et guitare) et Emmanuel Ethier (voix, guitare et synthétiseur) se sont rencontrés au secondaire. Les Montréalais fondent le groupe en 2009 en y ajoutant trois membres : Philippe L’Allier (piano, synthé et voix), Carmel Scurti-Belley (voix et synthé) et Maxime Castellon (basse). Emmanuel Ethier est connu pour la réalisation des albums de Jimmy Hunt et de Peter Peter. Il a aussi joué auprès de Coeur de Pirate. Le son du groupe mélange synthétiseur vintage et guitare rythmée, et son style balance se veut un équilibre entre le rock psychédélique et le pop. D’un morceau à l’autre, on sent une certaine répétition des motifs rythmiques. L’ambiance est tout de même planante. L’album plaira aux amateurs de rock des années 80.
Caroline Poliquin
Punk
Akousterio – Akousterio
Formé par deux des dix membres qui ont formé le groupe punk québécois eXterio de 1993 à 2011, Akousterio fait dans le folk à tendance punk. Le duo reprend dans cet album, Akousterio homonyme, des titres qui ont fait la renommée d’eXterio. Les musiciens sont rejoints par un contrebassiste et le mixeur ayant collaboré avec des groupes tels que Groovy Aardvark et les Cowboys Fringants. L’album est très bien produit : les guitares sonnent très bien, cela donne le goût d’écouter les versions instrumentales, notamment les titres « Chien blanc » et « Bonhomme 7#». L’énergie dégagée par les guitares d’eXterio a disparu, sauf pour la pièce «450». En revanche, l’esprit punk est toujours présent dans le chant, qui reste fidèle au premier groupe. «Campanile» est énergique et presque enragée. Les paroles ne se révèlent pas très intéressantes, mais le punk ne s’arrête pas nécessairement à cela.
Rodolphe Parent