« L’archéologie est une science en constante évolution autant par ses moyens que par ses sujets d’étude et par la position de l’archéologue en regard des objets, des cultures et des environnements d’études, explique l’étudiante au baccalauréat en anthropologie et coorganisatrice de l’exposition, Geneviève Gagnon-Ellis . Cette exposition est l’occasion de montrer la vitalité et l’intérêt de la recherche archéologique menée à l’UdeM. »
Organisée par le Regroupement des étudiants en archéologie de l’UdeM, l’exposition met en scène huit vitrines comptant chacune entre deux et trente objets provenant des collections de recherche des étudiants du Département d’anthropologie et du Centre d’études classiques. « La vitrine du Groupe de Recherche en Dendrochronologie Historique [NDLR : la dendrochronologieest une méthode de datation à partir des cercles de croissance d’un arbre] est particulièrement intéressante puisqu’elle présente aux néophytes les différentes étapes de l’échantillonnage et de l’analyse de spécimens retrouvés sur les sites archéologiques », explique la bibliothécaire et coordonnatrice de l’exposition, Aminata Keita.
L’exposition présente des artéfacts de provenances et d’époques diverses, dont des fragments de vases iroquoiens, des outils en ivoire de l’Arctique, des céramiques romaines d’Afrique du Nord et divers éléments de parure retrouvés sur le site de la Pointe-à-Callière. « Nous souhaitons que toute la communauté universitaire puisse profiter de la quantité incroyable d’objets archéologiques dont recèle l’université », précise l’étudiante à la maîtrise en anthropologie et coorganisatrice de l’exposition, Mélanie Johnson Gervais.
Une pièce exposée attire particulièrement l’attention : une fiole en verre datant du 19e siècle provenant du site de la Pointe-à-Callière. « Le verre bleu cobalt signifiait que le contenu de la fiole était du poison, explique l’étudiante au baccalauréat en anthropologie Émie Morneau-Viel qui a contribué à cette exposition. Je crois que c’est un objet qui pique beaucoup la curiosité puisque c’est quelque chose que l’on ne voit plus de nos jours. »
Mieux comprendre l’histoire du Québec
L’exposition met à l’honneur les trouvailles issues des sols québécois. « Retrouver les traces du passé d’une société connaissant peu ses racines peut l’aider à se reconnecter avec une partie de sa culture et aider ses membres à regagner une fierté » , croit Geneviève.
Depuis sa première édition en 2014, cette exposition permet aux spécialistes et aux non-initiés de mieux comprendre le travail de l’archéologue et d’aborder une réflexion sur les enjeux actuels et futurs de l’archéologie. Il s’agit de mieux comprendre les conséquences de nos interactions actuelles avec notre environnement.
L’archéologie à l’Université de Montréal
Bibliothèque des lettres et sciences humaines
3000, rue Jean-Brillant | Salle 103Jusqu’au 8 avril | Gratuit