Campus

Travail intellectuel et actif

Aux yeux de la professeure au Département de kinésiologie et responsable de la recherche, Marie-Ève Mathieu, cette étude dans les bibliothèques vise les universitaires dont le travail ne demandera pas nécessairement une implication physique. « Nous sommes conscients que le travail sédentaire est omniprésent et nous sommes allés chercher les travailleurs de demain », explique Mme Mathieu.

Présents sous forme de bureau debout ou d’un pédalier installé sous une table, ces postes de travail actifs sont placés côte à côte à l’entrée des bibliothèques, où se situe également un espace de travail sédentaire. Les utilisateurs sont alors invités à remplir un questionnaire sur leur expérience. Ils doivent inscrire le temps passé à travailler, le type de tâches accomplies, ce qu’ils pensent du poste de travail ainsi que des informations sur leur physionomie. « On reçoit 40 à 50 questionnaires par semaine », exprime la professeure.

La collecte des questionnaires et la numérisation des données sont effectuées par l’étudiante au baccalauréat en kinésiologie Camille Bastien-Tardif. Sensibilisée au projet depuis septembre, elle y participe dans le cadre d’un cours proposé dans son programme d’études. « Ça touche beaucoup de domaines, comme la physiologie et la biomécanique, j’ai trouvé ça vraiment intéressant », soutient-elle.

Intégration en milieu d’étude

Pour l’étudiant au parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux de HEC Gabriel Péloquin, les postes de travail actifs devraient être plus répandus sur le campus. «  Des fois, les gens ont tendance à faire des siestes dans les bibliothèques alors que ces postes garderaient les étudiants réveillés et actifs », défend-il. Si l’emplacement des postes de travail de la bibliothèque de HEC n’incommode pas Gabriel, certains étudiants rencontrés par Quartier Libre ont indiqué que la localisation des postes dans un espace ouvert pouvait causer de la distraction lorsqu’on y travaille.

Interrogée sur la question d’une implantation permanente de ces postes sur le campus, Marie-Ève Mathieu ne peut rien confirmer, mais souligne néanmoins que les possibilités existent. « Un commentaire qui revient, c’est que les gens trouvent qu’il n’y en a pas assez, et je sais que les bibliothèques sont très intéressées par le projet », confie-t-elle. Pour la période d’expérimentation, les postes actifs sont limités à une station assise et une station debout par bibliothèque choisie pour l’étude.

Ce projet constitue qu’un volet parmi tous ceux de Mme Mathieu concernant le travail sédentaire. Des postes de travail actifs ont également été installés dans les bureaux de la revue Protégez-vous, où les employés sont sollicités quotidiennement pour la collecte de données. Au courant de la semaine du 10 avril, un projet de simulation de travail dans un environnement actif a également débuté à HEC Montréal.

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