Tension à la table de négociation

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Par Charles-Antoine Gosselin
mercredi 29 octobre 2014
Tension à la table de négociation
Le recteur de l'UdeM, Guy Breton. (Crédit photo : Charles-Antoine Gosselin)
Le recteur de l'UdeM, Guy Breton. (Crédit photo : Charles-Antoine Gosselin)
Le Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPUM) rapporte dans un communiqué que les déclarations récentes du recteur de l’UdeM, Guy Breton, au sujet des tâches, des salaires et du droit d’association des professeurs de l’Université ne concordent pas avec les positions exprimées devant la table de négociation du renouvellement de la convention collective.

Le Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPUM) a dénoncé par voie de communiqué les déclarations récentes du recteur de l’UdeM, Guy Breton, au sujet des tâches et de la rémunération des professeurs de l’Université. Selon le Syndicat, celles-ci ne concordent pas avec les positions exprimées cette semaine devant la table de négociation du renouvellement de la convention collective.

Dans l’entretien qu’il a accordé à La Presse, publié samedi dernier, le recteur expose les moyens envisageables afin d’accroître la productivité du personnel d’enseignement et de recherche de l’UdeM. « Il y a certains propos qui contredisent ce que nous entendons à la table de négociation, et ça a été amené aujourd’hui, rapporte le président du SGPUM, Jean Portugais. Si le recteur profite des tribunes médiatiques pour exprimer son opinion personnelle, cela va à l’encontre de son rôle à l’université. »  

Dans l’article de La Presse, le recteur dit notamment que le système d’allocation des tâches de recherche et d’enseignement est difficilement modifiable selon la convention collective actuelle du SGPUM. « On se demande bien pourquoi le recteur prétend qu’il est “limité par les conventions collectives”  qu’il a lui-même signées, s’interroge M. Portugais. De quoi parle-t-il exactement ? » Le président du Syndicat n’a toutefois pas été en mesure de déterminer à quelle clause de la convention Guy Breton fait référence. 

Au Québec, un professeur d’université donne environ trois cours par année, alors que la norme universitaire en voudrait quatre. « L’écart s’explique par les libérations accordées aux profs pour effectuer d’autres tâches, qu’on appelle les dégrèvements », selon ce qu’a rapporté Guy Breton au journaliste Francis Vailles de La Presse.

Quelques professeurs de HEC et une quinzaine de professeurs de l’UdeM se concentrent uniquement sur l’enseignement. « Les propos de M. Breton contestent ce qui se pratique dans les universités depuis la Renaissance, considère M. Portugais. La recherche et l’enseignement, c’est une synergie de succès. » 

Selon Jean Portugais, Guy Breton est reconnu pour ses déclarations explosives, et cela peut agir en faveur de la position qu’il défend. « Personne n’ignore que l’intervention publique du recteur survient en pleine négociation pour le renouvellement de la convention collective des professeurs », soutient le président du Syndicat.

LE SGPUM représente 1350 professeurs de l’UdeM.