L’expulsion des deux jeunes hommes a eu lieu lors d’un événement organisé par l’association des étudiantes et étudiants en médecine de l’UdeM (AÉÉMUM), au bar Le Saint-Sulpice dans le Quartier Latin. La FAÉCUM a eu vent de l’incident dimanche à la suite d’un article paru en ligne et a aussitôt contacté l’AÉÉMUM ainsi que le nouvel étudiant en médecine Gabriel Dion. « La première chose que nous avons faite, c’est donner notre soutien au principal concerné », affirme le secrétaire général Vincent Fournier-Gosselin.
La Fédération a ensuite publié un communiqué de presse dans lequel elle «exige [ait] des comptes» de la part du Saint-Sulpice. Ensuite, le secrétaire général a effectué des passages sur les ondes de LCN, d’ICI Radio-Canada Télé et de CTV, ainsi qu’à l’antenne du 98,5 FM.
Le propriétaire du café-bar, Maurice Bourassa, s’est dit dépassé par la tournure des événements. «Je trouvais ça précipité de la part de la FAÉCUM, affirme-t-il. D’un autre côté, on m’a reproché de ne pas avoir agi rapidement.»
Celui-ci affirme avoir été au courant de l’incident le lendemain dans un rapport rédigé par des portiers. « On a contacté une dizaine de témoins qui ont assisté partiellement ou totalement à la scène : des serveurs, des portiers et des commis », dit-il.
Toujours selon ce dernier, en s’embrassant dans la cage d’escalier, les deux hommes auraient contrevenu à deux règlements, ce qui aurait mené à leur expulsion. «Premièrement, la consigne du service d’incendie de Montréal interdit aux clients de rester dans l’escalier pour des raisons de sécurité», résume-t-il. Normalement, cela peut valoir un avertissement. «Deuxièmement, les deux jeunes s’embrassaient à l’horizontale, informe le propriétaire. Ce soir-là, nous sommes intervenus de la même manière avec les hétérosexuels.» L’indécence des actes a été rapportée par des témoins.
À la suite des déclarations de M. Bourassa, la FAÉCUM a publié un second communiqué de presse et s’est dite satisfaite des explications du propriétaire. « L’important est que la direction du bar concentre ses efforts pour s’assurer que de tels comportements soient prévenus », affirme Vincent Fournier-Gosselin.
Gabriel Dion n’a pas répondu aux demandes d’entrevue de Quartier Libre.