Survivre dans la jungle humaine

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Par Amélie Carrier
mercredi 23 mars 2016
Survivre dans la jungle humaine
La troupe Danse UdeM (DUM) est composée de 12 étudiantes et d’un étudiant. Crédit Photo : Charles-Olivier Bourque
La troupe Danse UdeM (DUM) est composée de 12 étudiantes et d’un étudiant. Crédit Photo : Charles-Olivier Bourque
Parce qu’on est tous des animaux, le nouveau spectacle de la troupe Danse UdeM (DUM) met en lumière des facettes de l’être humain qu’on aimerait parfois cacher. Du 1er au 3 avril, 13 danseurs illustrent une critique de la vie et de la survie de l’homme, dans une société où sa conduite est constamment dictée.

Le spectacle dépeint la complexité des rapports humains en société. « Nous présentons à notre manière une critique du monde dans lequel nous vivons, explique l’interprète de DUM et étudiante à la maîtrise en études cinématographiques Sarah Kuntz. Avec la chorégraphie, on tente de montrer l’animalité qu’on a tous en nous. »

L’esthétique du spectacle est basée sur les années 1950, dans un contexte d’après-guerre. Les interprètes sont vêtus de costumes colorés et évoluent dans une musique caractéristique de l’époque. Le spectacle, d’une durée de 45 minutes, est composé de moments dansés et d’autres plus théâtraux. « C’est une pièce colorée, drôle et touchante », affirme le chorégraphe de DUM, Sébastien Provencher.

Comment vivre et survivre dans la jungle humaine qui nous entoure ? C’est la question à laquelle le chorégraphe a tenté de répondre. « J’ai voulu démontrer comment l’humain vit avec les étiquettes qu’on lui donne et comment il s’adapte à la vie qu’il y a autour de lui et à son environnement », rapporte-t-il.

Le thème est traité avec dérision, de façon parfois grotesque, tout en restant moralisateur pour le public. « En tant que spectatrice, je m’imagine rire par moment, mais également être envahie par l’émotion, être profondément touchée », rapporte l’interprète de DUM et étudiante au doctorat en neuropsychologie Thaïna Rosinvil.

Les danseurs sont impliqués dans le processus de création. « La plupart des mouvements viennent des interprètes, explique M. Provencher. La chorégraphie n’est pas axée sur le niveau technique, mais directement sur leurs corps, sur leurs propres mouvements. »

Étudier et danser

Si le défi du spectacle ne se trouve pas dans le côté physique de la performance, il réside plutôt dans la constance dont doivent faire preuve les interprètes. « La difficulté, c’est de devoir rester dans un certain état de corps du début à la fin et de garder notre concentration, rapporte Sarah. On doit rester constamment connectés les uns aux autres. »

S’impliquer dans un tel projet chaque semaine pendant six heures demande également une grande flexibité d’horaire. « Ce n’est pas toujours facile de concilier la danse avec mes études, confie Thaïna. Je m’efforce de ne pas voir la danse comme une obligation, mais plutôt comme une nécessité. » Elle considère la danse comme bénéfique à sa santé. Pour elle, la danse contemporaine permet aux interprètes de redécouvrir leur corps et d’apprendre à le respecter.

Le spectacle de DUM est précédé de la chorégraphie Stars créée par la chorégraphe de l’atelier de création Synapse des activités culturelles de l’UdeM, Gabrielle Surprenant-Lacasse. Cette dernière dure environ 25 minutes.

Parce qu’on est tous des animaux 1er et 2 avril à 20h | 3 avril à 14h
Centre d’essai UdeM | Pavillon J.-A.-DeSève
Prix étudiant : 7 $