Avec une fine pluie froide et la température frôlant à peine les 5°C, tenir un spectacle de la rentrée le 11 octobre est tout un pari. Les spectateurs de la Place de la Laurentienne ont toutefois trouvé le moyen de se réchauffer. Retour sur les trois spectacles.
k-os
Quelques minutes avant son spectacle, k-os se promenait, le pas instable, dans le pavillon de droit de l’UdeM avec une bière à la main. L’état d’ébriété du chanteur était donc assez avancé quand il est monté sur scène. Il a tout de même offert un long spectacle. Un peu trop long même. Avec une énergie à géométrie variable, il murmurait parfois les paroles de ses propres chansons comme s’il les avait oubliées. k-os a également interrompu son grand succès « Crabbuckit », provoquant un léger malaise dans l’assistance. « Ça fait 400 ans que les gens disaient aux noirs quoi faire. Obama est maintenant au pouvoir. Je peux faire ce que je veux », a-t-il scandé avant de reprendre la chanson.
Alaclair Ensemble
La troupe de rap bas-canadienne a livré un long spectacle à la hauteur des attentes, mêlant basses lourdes, flow entraînant et chorégraphies absurdes. Les rappeurs ont mobilisé la foule pour une session d’aérobie à la manière de Josée Lavigueur. Ils se sont également lancés dans une compétition de push-up sur scène. « Notre musique vient du Bas-Canada. C’est de la musique du Sud. C’est sûr que ça allait garder le public au chaud », explique Eman, dans sa loge du Pavillon Lionel-Groulx après le spectacle. En fin de spectacle, le DJ et rappeur Claude Bégin a interprété une reprise de « Mon ange » d’Éric Lapointe, pour le plus grand plaisir de la foule qui chantait. Seul bémol, l’absence de Maybe Watson a montré la difficulté que les autres membres avaient à rapper à sa place.
Karim Ouellet
Vers 19h45, le chanteur et musicien Karim Ouellet a pris d’assaut la scène avec sa musique pop/folk/reggae/hip-hop. Avec ses musiciens, il a enchaîné les chansons les plus entraînantes de son premier album, Plume, en plus de proposer quelques chansons de son nouvel album Fox qui paraîtra à la fin novembre. « C’est vrai qu’il faisait vraiment froid ce soir, c’était dur pour mes doigts, avoue Karim Ouellet, rencontré après le spectacle. Mais tu ne peux pas contrôler la température, tu peux seulement contrôler la manière que tu joues sur scène. Je pense que le froid a forcé notre groupe à se dépasser. »
À surveiller mercredi dans le prochain Quartier Libre : une entrevue avec k-os, après son spectacle à l’UdeM.