Des universités québécoises et brésiliennes, dont
l’UdeM et l’université Estadual de Campinas, ont
signé une entente de recherche sur la santé mentale
et la citoyenneté.
Le projet SMC (pour santé mentale et citoyenneté),
d’une durée prévue de cinq ans, prévoit
mettre en relation quelque 70 chercheurs,
organismes, collaborateurs et universités du
Canada et du Brésil.
Il s’inscrit à l’intérieur d’un partenariat plus
vaste : l’Alliance internationale de recherche
université-communauté (ARUCI). Les chercheurs
membres de ce partenariat étudient
les pratiques des communautés locales et des
régions en ce qui concerne le développement
de services de proximité.
Pourquoi avoir choisi le Brésil comme terrain
de recherche en santé mentale ? «Parce
que le Brésil, comme le Canada, a donné
priorité à la santé mentale dans l’espace
politique», affirme Lourdes Rodriguez, directrice
de la section canadienne de l’ARUCI SMC
et professeure en service social à l’UdeM.
Au Québec, là où se concentre la majorité
des chercheurs impliqués dans le projet, la
désinstitutionnalisation de la maladie mentale
a commencé dans les années 1960 et
a été ponctuée de plusieurs réformes. Au
Brésil, « la réforme psychiatrique a
débuté dans les années 1970 sous l’influence
d’un mouvement social de
contestation et la désinstitutionnalisation
s’est effectuée au cours des années
1980 », affirme Paula Brum, une étudiante
au doctorat à l’UQAM qui s’envolera pour
le Brésil en 2012.
Le partenariat Brésil-Québec comporte trois
volets : recherche, formation et innovation
sociale. Avec l’aide d’organismes locaux, les
chercheurs souhaitent aider les patients
atteints de troubles mentaux à se prendre en
charge. Marie-Laurence Poirel, chercheuse à
l’ARUCI, évoque notamment l’organisme de
soutien Le Pavois, au Québec, qui «aide les
usagers à mieux vivre avec leurs voix intérieures
».