Campus

La professeure au DIRO Sylvie Hamel durant un cours. Crédit: Sarah Bouchaïb

Sortir d’une vision binaire

«Je me suis rendu compte que beaucoup de jeunes femmes ont encore des préjugés très forts quant à l’informatique », explique la professeure titulaire au DIRO Sylvie Hamel. C’est pour essayer de casser le stéréotype tenace de l’informaticien seul devant son écran qu’elle a organisé la première Journée femmes en informatique sur le campus.

Cette journée offre aux étudiantes du niveau collégial ou universitaire l’occasion d’échanger avec des informaticiennes. « L’idée est d’organiser un événement où les jeunes femmes intéressées par l’informatique peuvent rencontrer des professionnels du domaine et se rendre compte que l’informatique touche à vraiment beaucoup de choses », précise la professeure. À cette occasion, huit conférencières travaillant dans différents secteurs de l’informatique offriront un aperçu de leur emploi respectif.

Sylvie Hamel a mis beaucoup d’efforts pour rendre cette journée possible. « J’ai écrit à différentes compagnies et chercheuses pour solliciter leur participation », indique-t-elle. Elle souligne aussi avoir obtenu une contribution financière du « Google Community Grants Fund of Tides Foundation », un fond venant en aide aux groupes sous-représentés dans les sciences et la technologie. Les participantes iront d’ailleurs visiter les bureaux montréalais de l’entreprise en fin de journée.

Une journée chargée

« Le but de ma conférence est de montrer aux jeunes femmes la complexité de l’informatique afin de les inspirer et de les encourager à poursuivre une carrière dans ce domaine », explique l’étudiante au doctorat en informatique Teodora Dan. Selon elle, l’informatique peut aussi bien intéresser les hommes que les femmes. Cette dernière animera une conférence sur l’optimisation combinatoire et continue, ainsi que la programmation linéaire et non-linéaire, ses champs de recherche.

La programmeuse 3D chez Ubisoft Agathe Ottavi sera aussi conférencière lors de l’événement. « La programmation 3D est un sous-domaine de l’informatique où il y a encore moins de femmes. Mme Ottavi pourra nous raconter son expérience », commente Mme Hamel.

De plus, la directrice générale des technologies de l’information à Radio-Canada de 2010 à 2014, France Bigras, traitera des différents secteurs en informatique. « Un large éventail de possibilités se présente aux femmes en technologies de l’information », affirme Mme Bigras, qui a obtenu un baccalauréat spécialisé en informatique à l’UdeM en 1986. Selon elle, le virage numérique qui s’opère au sein de plusieurs organisations (financières, médicales, manufacturières ou autres) exige que des femmes s’engagent dans le milieu afin d’offrir des solutions innovatrices et concurrentielles s’adressant à un public diversifié. « En tant que femme œuvrant en technologies depuis plus de 25 ans, mon objectif est de transmettre ma passion pour ce métier », indique Mme Bigras. À son avis, le milieu de l’informatique est porteur d’avenir et permet de créer un impact positif dans la société.

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