Culture

(Crédit Patricia David, courtoisie Centre Lethbridge).

Sorties gratuites

> Dialogue engagé

America… en toute impunité présente le travail engagé de Stanley Février à la Maison de la culture de Longueuil. L’artiste visuel s’intéresse aux controverses qui peuvent accompagner les interventions policières au Canada.

Pour son projet, l’artiste Stanley Février s’est inspiré de l’étude Deadly Force publiée par CBC News en 2017. Cette recherche relate le nombre de cas mortels recensés qui font suite aux altercations entre individus et forces de police au Canada de 2000 à 2017.

D’après la conseillère en développement culturel à la Ville de Longueuil, Ève Dorais, les œuvres de ce diplômé d’art visuel de l’UQAM présentent souvent une dimension sociale engagée. « Il se penche sur des cas concrets, qui impliquent des individus de la société, détaille-t-elle. Ses pratiques débordent du champ de l’art et mènent à des actions concrètes. Il y a une volonté d’ouvrir des dialogues en produisant son exposition. » Elle précise qu’une causerie entre le chef du service de police de l’agglomération de la Ville et M. Février est prévue dans le cadre de America… en toute impunité.

America… en toute impunité Du 2 février au 24 mars Maison de la culture de Longueuil 300, rue Saint-Charles Ouest, Longueuil

> Lumière sur le corps

Jusqu’au 10 mars, la Maison de la culture Marie-Uguay accueille Josée Brouillard et son exposition Brouillard : Corps et lumière. L’artiste y travaille la lumière comme un matériau pour mettre en avant sa silhouette.

Mme Brouillard présente cinq installations, plongées dans le noir des deux salles du centre d’exposition. « Elle travaille essentiellement la thématique de la lumière, indique l’assistante aux évènements culturels de la Maison de la culture Marie-Uguay, Sylvie Morin. Ses œuvres, lumineuses, s’intéressent au corps et à la silhouette, sa silhouette. »

Ces formes, rendues anonymes par la mise en scène, se dévoilent dans différentes situations. « On a des projections, des œuvres sur Plexiglas, détaille Mme Morin. Dans l’une d’elles, on peut voir cinq figures découpées, surilluminées et présentées de façon suspendue. Une autre présente une silhouette marchant dans l’espace grâce à une mécanique assez complexe. »

Brouillard : Corps et lumière Du 16 janvier au 10 mars Maison de la culture Marie-Uguay 6052, boulevard Monk, Montréal

> Noces de verre

Le Centre d’exposition Lethbridge est, jusqu’au 24 mars, le théâtre d’une collaboration entre deux artistes du verre. Patrycja Walton et Patricia David y partagent leur intérêt pour la condition féminine.

La coordonnatrice de la médiation et des communications du Centre Lethbridge, Margaux Delmas, explique que les deux artistes ne se connaissaient pas avant l’exposition. « Ce sont des artistes qui ont des pratiques relativement séparées, qui ont envoyé des dossiers chacune de leur côté, indique-t-elle. C’est le choix de Lethbridge de les mettre ensemble. »

Leurs travaux se rejoignent par l’utilisation d’un matériau commun, le verre, mais surtout par la place de la femme, assez importante dans leurs oeuvres. « D’où le titre, Vitrea Femina, qui signifie « la femme transparente » en latin, justifie Mme Delmas. Chaque artiste connaissait le travail de l’autre, et ça a tout de suite bien fonctionné. » D’après elle, toutes les deux ont très bien accueilli le fait de voir leurs œuvres regroupées.

Vitrea Femina Du 24 janvier au 24 mars Centre d’exposition Lethbridge 2727, boulevard Thimens, Saint-Laurent

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