Sorties culturelles du 14/12 au 11/01

Une chorale dans l’histoire

Dans le cadre de la Biennale de Montréal 2016, la galerie Dazibao présente jusqu’au 14 janvier Sa kosa ke lerole, une oeuvre inédite de l’artiste sud-africaine Dineo Seshee Bopape qui met en parallèle apartheid et musique chorale.

Par Étienne Fortier-Dubois

« Sa kosa ke lerole est une chronologie qui lie l’histoire de l’Afrique du Sud avec celle d’une chorale dont ont fait partie plusieurs membres de la famille de Dineo Seshee Bopape », commente la médiatrice culturelle à Dazibao. L’oeuvre prend la forme d’une ligne du temps tracée à même les murs de la galerie, à laquelle s’ajoutent plusieurs vidéos et de la musique.

L’organisation des lieux laisse voir tous les fils et appareils électroniques. « On a proposé quelque chose de plus épuré, mais l’artiste voulait que les visiteurs se sentent à l’aise », révèle la médiatrice. Selon elle, la scénographie très simple permet de traiter d’un sujet lourd tel que l’apartheid sans pour autant agresser le spectateur.

Sa kosa ke lerole

Jusqu’au 14 janvier | Galerie Dazibao | Entrée libre

Le cirque en estampes

L’artiste Julie Desquand présente l’exposition Au fil de l’estampe à la Tohu jusqu’au 5 février prochain. Une quarantaine d’estampes uniques sont présentées.

Par Julien Tardif

La comédienne, dessinatrice et artiste peintre Julie Desquand a utilisé de multiples médias depuis le début de sa carrière, mais cette dernière exposition marque son premier contact avec l’estampe. « L’estampe s’est imposée comme une évidence, peut-être parce que je viens d’une famille de graveurs, raconte-t-elle. Je me suis lancée instinctivement, spontanément, naïvement et sans esquisse. »

La Tohu étant la cité des arts du cirque, l’exposition Au fil de l’estampe s’oriente autour de cette discipline. « Le cirque n’a pas de limites, il puise dans tout, décrit l’artiste. On peut s’affranchir des limites du réel et les possibilités d’expression sont infinies. » C’est dans un univers naïf et burlesque, à travers ses estampes faites d’huile et de multiples couleurs, que Julie Desquand invite à venir s’égarer.

Au fil de l’estampe

Jusqu’au 5 février | Tohu | Entrée libre

Regard sur le passé

Le centre de l’image contemporaine présente une exposition pour étudier des expositions passées jusqu’au 11 mars prochain en prenant en exemple le cas d’Aurora Borealis.

Par Félix Lacerte-Gauthier

Cette galerie d’oeuvres est la première d’une série qui se poursuivra jusqu’en 2020 à Vox, où seront étudiées des expositions ayant eu un impact important au Québec comme Aurora Borealis, qui a été présentée à l’été de 1985 à Montréal. « Ce qui a particulièrement intéressé les commissaires est ce qui reste de cette exposition aujourd’hui, explique la coordonnatrice des expositions et de médiation de Vox, Geneviève Berard. L’objectif était d’en faire une recherche plus approfondie. »

C’est à partir d’archives inédites, d’un documentaire, et du soutien des acteurs clés de l’exposition originale que le centre Vox présente cette réflexion sur l’avenir des expositions en regardant le passé.

Créer à rebours vers l’exposition : le cas d’Aurora Borealis

Jusqu’au 11 mars | Vox, centre de l’image contemporaine | Entrée libre

Célébrer l’hiver

De décembre à mars, l’événement hivernal La Petite Floride prendra place au cœur du Mile-end afin de créer des foyers de vie durant la saison froide.

Par Rose Carine Henriquez

Lancées par l’organisme d’espaces publics Pépinière & Co, les activités qui prendront place à La Petite Floride comprennent des performances artistiques, des projections, des jeux d’hiver et des marchés locaux tous les vendredis et samedis jusqu’au printemps.

«?On veut essayer de contribuer à ce que la ville soit un peu plus animée pendant cette saison et de renforcer le potentiel de rassemblement du lieu?», déclare le cofondateur de la Pépinière & Co Jérôme Glad. Il ajoute qu’il s’agit d’un événement collaboratif et que plusieurs autres organismes participeront à l’animation des activités.

La Petite Floride (À l’angle des rues Gaspé et Bernard)

Jusqu’à mars 2017  | Entrée libre

De l’art sur Masson

L’arrondissement montréalais Rosemont-la-Petite-Patrie est à l’honneur dans l’exposition Parcours M sur Masson où 12 commerces de la rue Masson présentent des œuvres des artistes Sébastien Gaudette et Judith Dufour, jusqu’au 18 janvier prochain.

Par Julien Tardif

C’est dans des endroits publics et ou dans certains commerces que les deux artistes exposent leurs œuvres tout au long de la rue Masson. « On veut d’abord et avant tout offrir une opportunité de diffusion à des artistes de l’arrondissement, note le coordonnateur général du Regroupement arts et culture Rosemont-Petite-Patrie (RACRPP), Louis-Antoine Blanchette. [L’exposition] permet également aux citoyens de côtoyer des œuvres d’arts originales dans leur quotidien. »

Dans les deux cas, l’utilisation de la feuille de papier est au cœur de la démarche artistique. Disant s’être inspiré du syndrome de la page blanche, Sébastien Gaudette met de l’avant des morceaux de papier pour représenter le rapport à l’image ou la matérialisation. De son côté, Judith Dufour utilise une technique qui se rapproche de la peinture, mais agrémentée de collage de papiers japonais.

Parcours M sur Masson (Rue Masson)

Jusqu’au 18 janvier | Entrée libre