Sorties du 02/24 au 03/09

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Par Amélie Carrier
vendredi 26 février 2016
Sorties du 02/24 au 03/09
Coey Kerr, Money and Mold, de la série Fontana California, USA, 2013. Courtoisie Occurrence
Coey Kerr, Money and Mold, de la série Fontana California, USA, 2013. Courtoisie Occurrence

Occurence – Trois expositions

La galerie Occurence accueille jusqu’au 5 mars les artistes Pierre Przysiezniak, Lucie Rocher et Coey Kerr avec leurs expositions respectives Nanographies, dessins quantiques & biomimésis, Les inéluctables et Fontana, California, USA.

Pierre Przysiezniak utilise plus de 25 pointes de graphite de densité différente pour créer ses dessins qui, avec des traits d’une grande finesse, représentent la matière qui nous entoure et ce dont nous sommes faits. « Les êtres humains s’extirpent de la nature qui est autour d’eux, exprime l’artiste. La nature, ce n’est pas nécessairement les paysages qu’on observe ou les rivières qui coulent devant nous. J’essaie de réaffirmer notre rapport et notre place dans l’univers avec mon art. » Son point de départ, c’est la complexité du corps humain. « Les mains qu’on a, le cerveau qu’on a, les yeux qu’on a proviennent d’une évolution naturelle. » Il reproduit en différentes teintes de gris le processus de croissance et de progression de la nature.

Lucie Rocher présente quant à elle des photographies qui illustrent une notion de communauté. Elle souhaite mettre en évidence le lien qui unit l’être humain à l’architecture. Coey Kerr expose de façon documentaire des photos trouvées dans le contenu d’un casier de stockage abandonné. Les photos ont été prises par différentes personnes à travers les États-Unis.

Ces deux expositions se trouvent dans des pièces adjacentes à celle de Przysiezniak.

Occurence – Trois expositions Occurrence | 5455, avenue de Gaspé, rez-de-chaussée, espace 108

Jusqu’au 5 mars 2016 | Gratuit

D’un œil différent

L’Écomusée du fier monde présente du 2 au 17 mars la 11e édition de l’exposition D’un œil différent, qui regroupe plus de 200 artistes, dont certains ont une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.

D’un œil différent est une exposition multidisciplinaire qui présente peintures, sculptures et photographies, et qui offre au public la possibilité de faire plusieurs activités. L’évènement principal de l’exposition depuis plusieurs années est Couleurs et brioches, qui regroupe 16 artistes, dont la moitié sont atteints d’une déficience intellectuelle. Ils se réuniront le 13 mars pour réaliser une création collective sous l’œil du public.

« Ce qu’on veut démontrer, c’est que nous sommes tous des créateurs à la base, explique la présidente du conseil d’administration D’un œil différent, Geneviève Guibault. Les œuvres de ceux qui n’ont pas de déficience intellectuelle sont exposées à côté de ceux qui en ont une. Il n’y a pas de distinction. » Le but est de sensibiliser les visiteurs à l’intégration des artistes méconnus. « On veut mettre l’accent sur le potentiel créatif et le talent des artistes plutôt que sur leurs différences », souligne-t-elle.

L’exposition est présentée dans le cadre de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle.

D’un œil différent, 11e édition Écomusée du fier monde | 2050, rue Amherst

Du 2 au 17 mars 2016 | Gratuit

Damir Ocko

La galerie Dazibao présente jusqu’au 9 avril prochain l’exposition de l’artiste croate Damir Ocko, composée d’un recueil de quatre œuvres vidéo.

L’exposition de Damir Ocko présentée dans un noir total débute avec l’œuvre The Moon shall never take my Voice, dans laquelle une femme sourde récite en langue des signes trois textes sur le silence. « C’est le rapport du corps avec le son et avec le silence dont il est essentiellement question dans l’exposition », rapporte l’assistante à la programmation à la galerie Dazibao, Marie-Charlotte Castonguay-Harvey. L’artiste explore des notions telles que la dislocation, la dissonance et l’harmonie des sons. Chacune des vidéos dure une vingtaine de minutes.

Ce qui intéresse Damir Ocko, « c’est la place qu’occupe l’humain au sein de la société contemporaine, son rôle et sa présence, indique la responsable des communications chez Dazibao, Jennifer Pham. Le visiteur peut s’attendre à une exposition riche en contenu, qui est à la fois belle et violente. » Chaque œuvre dépeint une situation dans laquelle le corps est confronté à ses limites et subit une perte de contrôle. La maladie de Parkinson, le froid extrême et le trouble du langage en font partie.

Damir Ocko Dazibao | 5455, avenue de Gaspé

Rez-de-chaussée | espace 109

Jusqu’au 9 avril 2016 | Gratuit