Soleil, voyage et école

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Par Pascale Langlois
mercredi 25 avril 2018
Soleil, voyage et école
Les étudiants visitent le site d’Olympie, un centre religieux qui a accueilli les Jeux olympiques durant l’Antiquité. (Crédit photo : Courtoisie UQAM)
Les étudiants visitent le site d’Olympie, un centre religieux qui a accueilli les Jeux olympiques durant l’Antiquité. (Crédit photo : Courtoisie UQAM)
Tandis que la session d’hiver se termine, certains étudiants se préparent pour leur rentrée scolaire estivale. Les écoles d’été universitaires offrent des programmes variés. Portrait de trois d’entre elles qui proposent des expériences immersives.

UQAM

Étudier sur une île grecque

Deux mois sous le soleil grec à suivre un cours d’histoire puis un cours de photo ou de vidéo, c’est ce que propose depuis 2004 l’École d’été de Molyvos, fondée par l’UQAM. La Grèce a été choisie après un voyage du professeur de philosophie Georges Leroux. « La proximité de Molyvos avec la Turquie a permis d’y séjourner et de réfléchir sur l’influence du Moyen-Orient dans l’histoire », explique le directeur de l’école d’été et professeur d’histoire, Gaétan Thériault.

L’arrivée d’une vingtaine d’étudiants de l’UQAM est attendue à Molyvos et lance la saison estivale, raconte M. Thériault. Selon lui, les jeunes québécois tissent rapidement des liens avec les habitants. « Pour le cours de photo et de vidéo, les étudiants doivent nous raconter une histoire, précise-t-il. Ils doivent aller à leur rencontre. » Il ajoute que les décors de l’île se prêtent également bien à ce genre d’exercice.

Dans le cadre du cours d’histoire, les étudiants visitent chaque semaine un lieu historique. L’expérience est complétée par une semaine en Grèce continentale pour découvrir les grands monuments. « Avant, nous allions en Turquie où nous discutions de l’influence du Moyen-Orient, informe le directeur. À cause de l’instabilité politique du pays, nous avons dû modifier le programme depuis quelques années. »

Selon lui, les étudiants qui participent à cette école souhaitent avant tout suivre des cours dans un milieu différent qui favorise l’apprentissage.


UdeM

Plonger au cœur des enjeux internationaux

La tenue du G7 les 8 et 9 juin à La Malbaie est une chance unique de proposer un cours, pour le responsable du programme « G7 en immersion » et chercheur invité au Centre d’études et de recherches internationales de l’UdeM (CÉRIUM), Régis Coursin. « C’est un évènement qui nous paraît normalement lointain et qui devient concret », se réjouit-il. Lui-même résidant de la région, il s’intéresse aux incidences d’une délégation de 10 000 personnes, constituée de diplomates, de policiers, de militaires et de journalistes, sur une petite ville.

Cette école d’été est pensée pour observer les différents rôles des personnes impliquées dans un évènement comme le G7. D’un côté, la trentaine d’inscrits étudieront les relations internationales et la gouvernance, le respect des promesses du G7 et le leadership du Canada. De l’autre côté, ils observeront les résistances globales, les mouvements de solidarité internationale et les répercussions à long terme. Pour M. Coursin, c’est également l’occasion pour les professeurs de se rencontrer et d’observer des phénomènes autrement inaccessibles.

L’idée de créer un évènement spécial lui est venue rapidement après l’annonce du lieu de la rencontre intergouvernementale. Souhaitant faire vivre l’évènement ailleurs qu’en classe ou par des conférences, l’école d’été s’est imposée à lui. « Ce sera immersif et concret, affirme M. Coursin. Ça nous permettra d’avoir une vision réflexive. »


Université Laval

L’art au bout du monde

L’École internationale d’été de Percé, associée à l’Université Laval (UL), a été créée en 2002. Après une pause pendant les étés 2015 et 2016, des consultations avec différents intervenants de la région ont permis de créer des programmes qui auraient des retombées, indique la vice-rectrice aux études et aux activités internationales de l’UL, Marie-Andrée Doran. « Percé est un lieu phare pour les arts, affirme-t-elle. L’idée est de développer la Gaspésie par les arts. » C’est ainsi qu’est né le programme de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design, « Art in situ », qui se déroulera du 5 au 11 août 2018.

En collaboration avec le Barachois In Situ, une biennale d’art a lieu du 1er au 11 août. Les étudiants y assistent à des conférences sur le Land Art [NDLR : forme d’art consistant à effectuer des interventions de grande ampleur sur la nature ou les paysages]. Ils créeront également des installations, le tout supervisé par l’architecte Pierre Thibault. Chaque jour, les participants devront produire une œuvre. La semaine se clôturera par une conférence grand public.

Toutes les personnes intéressées par le sujet peuvent s’inscrire. « Nous avons fait le choix que ce soit un cours grand public, donc non crédité, pour qu’il soit le plus accessible possible, précise Mme Doran. C’est une bonne façon de s’initier à cette forme d’art. » Des artistes reconnus, des étudiants en architecture, des artistes d’autres disciplines pourront se côtoyer pendant les six jours prévus de cette école d’été.


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