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Soirée Open mic organisée par des comités de l’AÉSPÉIUM : un espace sécuritaire pour les personnes noires sur le campus

L’étudiante de troisième année au baccalauréat et coreprésentante du comité féministe de l’AÉSPÉIUM Naila Gravel-Baazaoui souhaite que l’évènement serve d’espace sécuritaire pour les étudiant·e·s noir·e·s. Au cours de la soirée, ces dernier·ère·s pourront proposer slams, poésies et toutes autres formes d’expressions artistiques, précise Naila à Quartier Libre. Bien que six prestations soient pour l’instant confirmées, tout·e participant·e pourra se lancer et prendre la parole en toute spontanéité. De plus, les membres des comités organisateurs n’approuveront aucun des numéros au préalable.

Les étudiant·e·s qui souhaitent assister ou participer à l’évènement peuvent s’inscrire gratuitement en remplissant l’un des deux formulaires en ligne. Il est ouvert à toute la communauté estudiantine. À ce jour, entre 30 et 40 personnes se sont déjà inscrites, selon Naila.

Crédits photos: CÉRA

Une plateforme sans jugement

Mettre en lumière les personnes noires du campus est l’objectif principal de l’Open mic, d’après l’étudiante de deuxième année au baccalauréat en sciences politiques et vice-présidente de la CÉRA, Paula Salcedo Luciano. «Je remarque peu de personnes noires dans mon programme», déclare-t-elle. La mise sur pied d’activités favorisant les partages de cultures et les expériences vécues par les personnes noires est donc d’autant plus importante pour elle. L’évènement servira de plateforme, notamment pour les étudiant·e·s noir·e·s, afin que ces dernier·ère·s puissent s’exprimer librement et sans jugement.

Paula, qui a quitté la République dominicaine, où elle est née, à l’âge de 11 ans, partagera un texte qui portera sur son impression d’être autant étrangère au Canada que dans son pays natal. Plusieurs immigrant·e·s partagent le même ressenti, selon elle.

«Organiser ce genre d’évènement est important, parce qu’il donne l’occasion de ne pas ignorer les discriminations qui existent et permet aux personnes noires d’avoir accès à un espace sécuritaire qui leur est légitime pour parler de leurs expériences vécues», souligne Naila.

 Au-delà du mois de février…

«L’apport des personnes noires et de la diaspora africaine dépasse largement le mois de février», insiste la coreprésentante du comité féministe de l’AÉSPÉIUM. Celui-ci et le CÉRA organisent d’ailleurs toute l’année des activités pour les personnes racisées et les minorités de genres. Paula rappelle également que le CÉRA met sur pied des activités de partage interculturel et de réseautage pour les étudiant·e·s racisé·e·s de l’UdeM une à deux fois par mois.

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