THÉÂTRE
SIN
À l’occasion de l’Halloween, le Théâtre Sainte-Catherine transforme ses lieux en maison hantée afin d’accueillir une performance originale du 28 au 31 octobre.
Les organisateurs, Neighbours Productions et Le Nouveau International, promettent une expérience théâtrale aux antipodes des pièces classiques. « Un guide amènera des groupes d’une dizaine de personnes à travers le théâtre où des acteurs présenteront des scènes inspirées des sept péchés capitaux, explique la coordonnatrice aux communications, Deirdre Trudeau. Il y aura beaucoup de recours à l’improvisation. »
Les deux collaborateurs, Rolo Zuniga et Sandi Armstrong de Neighbours Productions, ont commencé l’expérience SIN en transformant chacun leur appartement en maison hantée il y a sept ans. Séduit par le concept novateur, le Théâtre Sainte-Catherine a décidé d’accueillir le projet afin de pouvoir l’améliorer et agrandir sa portée.
EXPOSITION
La Galerie B-312 accueille jusqu’au 14 novembre deux expositions : le dispositif à la fois visuel et sonore Letters Home/Lettres à ma mère de Karen Elaine Spencer ainsi que l’exposition de photographie Jeux du Nord de l’étudiante au certificat en criminologie à l’UdeM et artiste Sandra Lachance.
Par Claire-Marine Beha
Il faut s’approcher de près de l’œuvre de Karen Elaine Spencer afin d’en saisir tout son contenu. Ses formes géométriques et abstraites sont en réalité des lettres sans ponctuation. Un enregistrement sonore de la voix de l’artiste lit dans la pièce, d’un ton monocorde, les textes de ses œuvres. « L’artiste nous parle du décès tragique de la Montréalaise Naima Rharouity étranglée par son foulard dans le métro en 2014… mais également d’une liste de courses ! explique la directrice de la galerie, Marthe Carrier. Le nom donné à son travail fait référence au chez-soi, à l’intimité des pensées. »
Sandra Lachance a passé trois mois en immersion dans le village d’Inukjuak au Québec. L’exposition nous plonge dans l’immensité des paysages du Grand Nord, ainsi qu’au cœur de la vie d’adolescents inuits. « J’ai commencé à nouer un lien avec ces enfants grâce au jeu, rapporte l’artiste. Je me promenais afin de me faire voir jusqu’à réussir à m’intégrer dans leur communauté. » Du dépeçage d’un caribou au déguisement, les clichés racontent leurs activités quotidiennes avec un angle intime et privilégié.
EXPOSITION
L’Usine 106U, galerie d’art, présente l’exposition générique 106U mettant en vedette 14 artistes permanents de la galerie. Cette exposition itinérante a lieu au Piranha Bar jusqu’au 19 novembre et en simultané au Matahari Loft jusqu’au 30 octobre. Les artistes présentent des œuvres différentes dans ces deux lieux.
Par Tatiana Sanchez
« Ce sont des pièces à saveur dramatique, tordues et étranges, explique l’un des artistes exposant, Éric Braün. Par exemple, mon tableau dramatique et coloré Trop tard représente l’armée et la civilisation qui brûlent au loin. »
Le choix du Piranha bar n’est pas un hasard. « C’est une salle de spectacle et bar punk rock, métal et rock’n’roll, ça va bien avec le choix d’œuvres artistiques qui ne font pas dans la dentelle », illustre M. Braün. Les œuvres seront exposées dans la salle de spectacle du bar.
Le dernier jour de l’exposition aura lieu un événement de clôture au Matahari Loft avec une prestation du groupe d’improvisation de musique industrielle expérimentale Noizvalv.