Session estivale

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Par David Provost
mercredi 23 avril 2014
Session estivale
Les étudiants de 2e et 3e cycles sont obligés de s’inscrire à la session d’été, même s’ils ne suivent pas de cours. (crédit photo : Isabelle Bergeron)
Les étudiants de 2e et 3e cycles sont obligés de s’inscrire à la session d’été, même s’ils ne suivent pas de cours. (crédit photo : Isabelle Bergeron)

Si la plupart des étudiants passent l’été hors des murs de l’UdeM, d’autres choisissent de s’inscrire à des cours durant la saison chaude. Un choix qui comporte ses avantages et inconvénients. L’offre de cours estivale peut paraître limitée pour certains, mais il existe des options à explorer.

Il est toujours possible de s’inscrire à l’un des 500 cours d’été offerts par l’UdeM. Dans plusieurs programmes, la période d’inscription prend fin le 6 juin. Diverses raisons peuvent motiver ce choix. «Je l’ai fait car je voulais compléter rapidement des cours préalables à mon changement de programme, explique l’étudiant en sciences biologiques Alexandre Moreau. Cela permet d’alléger les sessions à venir, en plus d’offrir la possibilité de se concentrer sur un sujet en particulier.» Celui-ci note que les cours d’été peuvent s’avérer bénéfiques si l’on souhaite obtenir de bons résultats. «C’est certain qu’il fait beau dehors, mais l’ambiance est plus festive et les profs sont décontractés », conclut l’étudiant.

Moins stressants, plus conviviaux, les cours d’été sont pour certains moins rigoureux que ceux suivis en session régulière. « J’ai demandé une révision de note pour l’examen final, mais le professeur a refusé car les notes du groupe étaient plutôt bonnes, affirme l’étudiante en biologie Karoline Mercier. Je crois qu’il avait hâte lui aussi d’être en vacances.» Celle-ci affirme également que le manque de motivation est le principal inconvénient des cours d’été.

Une affirmation que nuancent la plupart des enseignants. « C’est vrai que l’ambiance semble plus détendue, mais l’ensemble de la matière à couvrir doit tout de même être enseigné», concède le professeur de criminologie Stéphane Guay.

Offre insuffisante?

Bien que toutes les facultés de l’UdeM offrent des cours d’été, ceux-ci ne sont pas également répartis dans les différents départements et programmes. « Il n’y a qu’un cours d’introduction offert dans mon programme, observe l’étudiante en démographie Julia Russel. Il serait intéressant d’avoir accès à plus afin d’alléger des sessions de cinq cours, qui peuvent être lourdes. »

D’autres étudiants n’hésitent pas à se tourner vers d’autres universités si le cours qui les intéresse n’est pas donné à l’UdeM durant l’été. C’est le cas de l’étudiante en médecine dentaire Laura Lachance, qui a suivi l’été dernier un cours d’histoire de l’art à l’UQAM. «Je trouve que c’est dommage, puisque le cours offert à l’UdeM avait l’air très intéressant, mais il ne se donnait qu’à l’automne et l’hiver», exprime Laura. Selon l’étudiante, les cours d’été sont une occasion d’approfondir des intérêts personnels qui ne sont pas couverts dans notre programme d’études. « À condition d’avoir le temps et les moyens, bien sûr», précise-t-elle.

Exclusivité estivale

La saison d’été peut également être un bon moment pour les étudiants d’expérimenter des formules d’apprentissages qui ne sont pas offertes durant le reste de l’année. Le Centre d’études et de recherches internationales de l’UdeM (CERIUM) propose cette année onze écoles d’été ayant chacune un thème différent, qui se déroulent pendant six jours consécutifs. «Cette formule attire et plaît aux étudiants puisque c’est très condensé, explique la coordonnatrice et responsable des activités, Michelle Daniel. C’est également une excellente façon d’avoir une vision claire et complète de l’enjeu à l’étude.» Environ 200 étudiants ont participé aux sept écoles offertes l’année dernière.

Durant l’été, il est aussi possible de suivre des cours qui s’éloignent de l’enseignement magistral traditionnel. Par exemple, les étudiants en urbanisme peuvent participer à un atelier de trois semaines intensives dans une formule qui réunit application pratique et enseignement magistral. Le thème varie chaque année. L’an dernier, les étudiants devaient travailler sur l’avenir des quartiers ouvriers de Drummondville. « Les étudiants qui s’inscrivent à ce cours sont très motivés et engagés dans celui-ci », assure la chargée de cours en urbanisme Évelyne Lemaire. Cette initiative, mise sur pied depuis trois ans en partenariat avec l’Institut d’urbanisme et la Ville de Drummondville, a permis à 17 étudiants d’effectuer des recommandations au conseil municipal l’été dernier.