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Séminaire international contre le cybersexisme

« Les discours haineux en ligne sont une problématique qui touche davantage les jeunes puisqu’ils en sont souvent les victimes », a expliqué la candidate à la maîtrise en communication internationale à l’UQAM Karine Pontbriand en entrevue avec Actualités UQAM. La délégation québécoise à laquelle participent Mme Pontbriand et Jade Boivin, candidate à la même maîtrise, est composée de quatre femmes et un homme, sélectionnés par les Offices jeunesse internationaux du Québec.

L’événement est organisé par le Centre européen de la jeunesse de Strasbourg en partenariat avec l’Unité d’égalité de genre. Il a pour objectif de mieux faire comprendre les causes du cybersexisme ainsi que les conséquences sur ses victimes. À l’issue de ce séminaire, les travaux de groupe devront permettre de créer un plan d’action avec des propositions pour le Conseil de l’Europe ainsi qu’un recueil de bonnes pratiques destiné aux gouvernements et à la société civile.

« Nous aurons l’occasion d’échanger avec d’autres jeunes, de participer à des discussions et à des tables rondes et de présenter des initiatives réalisées au Québec qui luttent contre le discours de haine sexiste », a fait savoir Mme Pontbriand. Les deux étudiantes devront ensuite promouvoir la campagne au Québec, notamment en publiant des articles relatant leur expérience.

Les formes du cybersexisme

Les femmes et les jeunes filles sont plus ciblées que les hommes, selon Karine Pontbriand. Elle font parfois l’objet de menaces et d’insultes à caractère sexuel. Des intimidations par rapport à leur physique constituent également des actes de cybersexisme. « Ils vont, par exemple, commenter les photos d’une jeune femme en la qualifiant de grosse et de laide », fait remarquer Jade Boivin.

Certaines formes peuvent aussi aboutir à de l’exploitation sexuelle comme le sextortion ou le revenge porn, d’après les étudiantes. Ces pratiques consistent à mettre en ligne des photos ou des vidéos compromettantes en échange de faveurs sexuelles ou d’extorsion d’argent. La cyberintimidation peut notamment prendre la forme de blagues sexistes et autres discours haineux à l’encontre des femmes.

 

Source : Actualités UQAM, journal de l’université

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