Semer la connaissance

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Par Marie Isabelle Rochon Duran
lundi 10 octobre 2016
Semer la connaissance
La forêt nourricière du Sentier Ouest où chaque plante a une fonction comme fixer l’azote, éloigner les insectes nuisibles, attirer les pollinisateurs ou encore attirer des oiseaux mangeant des insectes nuisibles. Crédit photo : Mathieu Gauvin.
La forêt nourricière du Sentier Ouest où chaque plante a une fonction comme fixer l’azote, éloigner les insectes nuisibles, attirer les pollinisateurs ou encore attirer des oiseaux mangeant des insectes nuisibles. Crédit photo : Mathieu Gauvin.
Avec six espaces aménagés pour l’agriculture urbaine à HEC, le projet Hectare urbain prend une nouvelle envolée avec la création d’un programme de parrainage d’écoles primaires cette année. L’initiative se retrouve parmi les finalistes du concours Projet d’espoir de la fondation Monique-Fitz-Back.

«Pas besoin d’être peace and love ou hyper grano pour s’impliquer dans ce genre de projet », lance l’étudiante au certificat en gestion d’entreprise de HEC Mylène Pinard-L’Abbée qui participe à l’initiative de la direction du développement durable de HEC. Financé en grande partie par les associations étudiantes*, initié et coordonné par la Direction du développement durable de HEC Montréal, Hectare urbain existe depuis trois ans. Le projet compte aujourd’hui 47 étudiants bénévoles ainsi qu’une dizaine d’employés qui contribuent à l’aménagement d’une forêt nourricière, de quatre jardins sur différentes terrasses en plus d’un espace sur le toit.

C’est avec son dernier projet,  soit le parrainage d’écoles primaires, imaginé par des étudiants d’HEC et la Direction du développement durable, qu’Hectare urbain s’est vu nommer finaliste du concours Projet d’espoir. « On veut sensibiliser les enfants à l’agriculture urbaine », résume l’étudiante à la maîtrise en gestions en contexte d’innovations sociales à HEC Montréal et bénévole pour Hectare Urbain Chloé Champoux-Hachey. Elle indique que le parrainage est tout récent. « Un premier partenariat vient d’être lancé avec l’école Saint-Germain d’Outremont », précise-t-elle.

Grâce à divers ateliers, le but du programme est la transmission des connaissances qu’ont acquis les étudiants d’HEC en permaculture aux élèves des écoles primaires du quartier. « Les enfants sont prêts à embarquer, ils veulent goûter, ils veulent toucher, ils veulent sentir, se réjouit la coordinatrice à la direction du développement durable de HEC, Karine Navilys. C’est à peine s’ils ne voulaient pas tout de suite planter le petit panier de semences qu’on leur a donné. »

Pour Mylène, sensibiliser les enfants aux enjeux du développement durable est primordial. « Ils les comprennent et ils deviennent des vecteurs de changement, croit-elle. Du moment qu’ils sont sensibilisés, ils arrivent à la maison et ils en parlent à leurs parents. » L’étudiante s’intéresse aux différentes manières d’améliorer sa qualité de vie et celle des autres. En plus d’être un lieu d’apprentissage, Hectare urbain est aussi un lieu d’échanges où des gens avec des expertises très diverses se rencontrent et collaborent.

* HumaniTERRE, Groupe NOVA et Net Impact