Semaine de la francophonie : sortez vos cahiers !

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vendredi 18 mars 2016
Semaine de la francophonie : sortez vos cahiers !
La semaine de la francophonie, dans sa forme actuelle, a vu le jour en 2001 à Toronto. La journée internationale de la francophonie est, quant à elle, une célébration internationale qui a lieu le 20 mars de chaque année. (illustration : 14wangs1 / flickr.com)
La semaine de la francophonie, dans sa forme actuelle, a vu le jour en 2001 à Toronto. La journée internationale de la francophonie est, quant à elle, une célébration internationale qui a lieu le 20 mars de chaque année. (illustration : 14wangs1 / flickr.com)
Le français arrive en force ! La semaine de la francophonie, du 14 au 20 mars 2016, est l’occasion pour tous de réviser son vocabulaire et d’affermir sa maitrise du français. Afin de mieux s’outiller pour le printemps, voici une (courte) liste des fautes à ne plus commettre, à l’oral comme à l’écrit.

Anglicismes, tics, barbarismes…ils sont nombreux à teinter nos expressions et notre vocabulaire. Certains, même, sont tellement mêlés à notre routine que leur transparence nous passe très vite sous le nez.

Tout d’abord, les anglicismes : partout dans le monde, au Québec notamment, l’anglais s’approprie le français, s’invite par des calques et des formules anachroniques. Les plus ambigus sont ceux à l’homonyme anglais : ils ont la même couverture mais ne partagent pas tout à fait le même sens. En illustration, le mot individu : contrairement à l’anglais (individual), individu a une nuance péjorative et désigne « une personne quelconque et souvent peu recommandable » (en français dans le texte, Robert Dubuc 2000). Exemple : un policier arrête un individu. On lui préfèrera le mot personne, plus neutre et plus approprié.

Il y a aussi ces expressions idiomatiques –abus sexuels- directement transposées de l’anglais (sexual abuse) vers le français. Le mot abus, ici, renvoie uniquement à la consommation excessive d’une chose (abus d’alcool, par exemple). En français, le terme exact sera agression sexuelle.   

Nous avons également les mots fabriqués, ceux qui se glissent sous notre plume à force de répétitions. «  À la base » ou « basé sur », par exemple, sont des erreurs qui émergent fréquemment à l’écrit: à la base, signifiant littéralement à l’origine de quelque chose, ne peut être utilisé dans le sens de d’abord  ou de  dans un premier temps. Idem pour basé sur qu’on remplacera par fondé sur.

D’autres mots se sont carrément éloignés de leur sens initial. Dépendamment en est le parfait représentant : souvent utilisé au même titre que selon, celui-là est coupé de sa véritable définition et signifie, en réalité, « individuellement, de manière indépendante ». Exemple : selon lui et non dépendamment de lui.

Nous avons les fameux pléonasmes, fortement implantés dans l’utilisation de la langue : voire même, s’avérer vrai, descendre en bas, au jour d’aujourd’hui… des pièges qui persistent et qui encombrent de précisions inutiles.  

Attention, enfin, aux articles et à leur sujet ! Un espèce de…est certainement l’erreur qui revient le plus dans nos copies. Espèce est un nom féminin, l’article s’accordera donc dans ce sens.

Alerte aux médias

C’est bien connu, les médias sont nombreux à malmener le français et à encourager ces usages fautifs ; et le public, lui, en est la cible directe. Journaux, affiches publicitaires, coupons de supermarché… les fautes prolifèrent sur des supports d’information qui ne sont pas toujours sources de fiabilité. Sans même le savoir, l’audience est conditionnée à des impropriétés de langage qui sont, par la suite, intégrées dans l’usage. Difficile de s’en défaire quand celles-ci deviennent des automatismes !

Pour éponger l’influence médiatique et désapprendre les mauvaises habitudes langagières, une révision quotidienne s’impose. Du gros dictionnaire de papier  aux outils de langue sur le Web, le tout est à votre disposition.

1, 2, 3…sortez vos cahiers !