sécuriser les locaux

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Par Félix Lacerte-Gauthier
lundi 20 novembre 2017
sécuriser les locaux
(Illustration: Jèsybèle Cyr)
(Illustration: Jèsybèle Cyr)
En avril dernier, un individu s’est introduit dans le local d’une association étudiante au pavillon LionelGroulx, où il a commis une agression sur une exécutante effectuant sa permanence. Des précautions ont été suggérées afin d’empêcher qu’un acte semblable ne se reproduise.

À la suite de l’incident, la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) a envoyé des directives à ses associations membres dans un courriel daté du 4 avril dernier que Quartier Libre a obtenu. Le message suggérait de s’assurer que les lignes téléphoniques soient fonctionnelles et qu’il n’y ait jamais une personne seule lors d’une permanence. La FAÉCUM n’a toutefois pas réitéré ces précautions à la session d’automne. « Ça fait très longtemps que je suis à l’UdeM, et je considère que le campus de l’Université est sécuritaire, répète le secrétaire général de la FAÉCUM, Simon Forest. La Direction de la prévention et de la sécurité [DPS] est toujours prête à réagir rapidement et avec beaucoup de sérieux. »

Dans les locaux

Au local de l’association étudiante en anthropologie de l’UdeM (AÉAUM), situé au troisième étage du pavillon Lionel-Groulx, les étudiantes au baccalauréat Savanah Chevalier* et Viviane Forest* révélaient n’avoir pas reçu les directives de la FAÉCUM. « Je suis sur le conseil étudiant depuis un an et je n’en ai jamais entendu parler, dévoile Savanah. Le téléphone fonctionne, mais je l’ai découvert il y a deux jours. » Preuve à l’appui, la FAÉCUM montre cependant qu’elle a bien envoyé le message à l’adresse courriel de l’AÉAUM.

Les deux étudiantes se sentent parfaitement en sécurité dans leur local. « C’est peut-être propre à l’anthropologie, mais on essaie de faire en sorte que notre domaine soit sécuritaire », explique Viviane. Elle explique que la proximité du Café Anthropo fait en sorte qu’il y a toujours beaucoup de personnes près du local de l’association.

Situé au deuxième étage du pavillon Marie-Victorin, le local de l’Association des étudiants et étudiantes en communication de l’UdeM (AÉCUM) est discret. L’étudiante au baccalauréat Savanah Pasteau affirme que son association a pris acte des directives de la FAÉCUM. « On a parlé de précautions à prendre en conseil exécutif, confie-t-elle. C’est troublant, mais je ne vais pas non plus venir seule ici tard le soir. » Elle se sent néanmoins en sécurité dans son local, expliquant qu’un café étudiant est situé à proximité, de même que le local de l’Association des étudiant(e)s en communication et politique (AECEP) de l’UdeM.

Étudiante en philosophie, Shani Beaudin-Demers admet n’avoir jamais entendu parler des directives de la FAÉCUM, alors qu’elle en est à sa première session en tant que membre de l’exécutif de l’Association des étudiant(e)s en philosophie de l’UdeM (ADÉPUM). Elle s’estime tout à fait en sûreté au sein du local puisqu’il y a toujours au moins deux personnes présentes.

Selon Simon, l’incident est avant tout un fait isolé, dont les risques qu’il se reproduise sont particulièrement faibles.

Un dossier en cours

Concernant l’incident, la porteparole de l’UdeM, Geneviève O’Meara, confirme que la DPS a transmis l’enquête au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). « La DPS, en collaboration avec le Bureau d’intervention en matière de harcèlement (BIMH), rencontre toutes les associations étudiantes lors d’une formation de trois heures pour sensibiliser les étudiants à toutes ces questions », explique-t-elle. Cependant, pour des raisons de sécurité, la DPS s’abstient de commenter les mesures qu’elle a mises en place depuis l’incident.

Les membres de l’association étudiante où a eu lieu l’agression n’ont pas souhaité commenter les mesures qu’ils ont prises afin d’assurer la sécurité de leur local.

* Savanah et Viviane précisent qu’elles ne parlent qu’en leur nom et que leurs propos n’engagent pas l’AÉAUM.