«Quand tu fais un film, il n’y a rien à remettre au lendemain, déclare l’étudiante au baccalauréat en cinéma Maëlle Corriveau. On a une dizaine de jours pour trouver les acteurs, faire un horaire, et trouver l’équipement. Il faut donc être bien organisé et savoir faire preuve de communication dans l’équipe. » Comme 29 autres étudiants au baccalauréat, elle a pris part au concours initié par le Mouvement des étudiants de l’interactivité, de l’image animée et du son (MÉDIIAS).
À chacun son astuce
Maëlle explique que son équipe a opté pour la simplicité, compte tenu du court délai imposé par le FFÉM, notamment lorsqu’il a fallu définir un lieu de tournage. « Deux des membres de notre équipe habitent l’appartement où l’on tourne, indique-t-elle. C’est pratique, parce qu’on doit occuper les lieux pendant un certain temps et que l’on devait disposer de pièces comme les toilettes et la cuisine. »
L’étudiante signale que le choix du lieu de tournage est en général une étape compliquée de la réalisation. « Il faut s’assurer que cela rentre dans le budget, que la place est accessible et qu’elle respecte les critères esthétiques du scénario », détaille-t-elle.
Pour s’assurer de la qualité de leur travail, certaines équipes ont été jusqu’à recruter des acteurs. C’est le cas de celle de l’étudiant au baccalauréat en cinéma Charles Décoste, qui s’est entourée de membres de l’Union des artistes, un syndicat représentant des artistes francophones, pour réaliser son court-métrage. Il relève la difficulté de gérer une équipe de professionnels. « Ça implique d’adopter un certain rythme, témoigne-t-il. C’est sûr que si c’est la première fois, ça risque d’être un peu difficile. »
Charles explique que cette rigueur a conduit l’ensemble du groupe à bien s’organiser. « Pour nous, ça s’est super bien passé : les acteurs ont vraiment été autonomes, note-t-il, précisant qu’il a laissé une place importante à l’improvisation dans le script. C’était plus facile de laisser aller vu qu’on avait pas mal confiance en eux. »
Une première à l’UdeM
Le coordonnateur à la vie étudiante de MÉDIIAS, Louis-Émile Massé Bourassa, explique qu’il s’est inspiré du format d’un concours organisé par HEC Cinéma, offrant 72 heures aux participants pour réaliser une vidéo de 5 minutes. « Par contre, chez MÉDIIAS, on l’a mis au niveau d’étudiants en cinéma qui aspirent à faire cela de leur vie, contrairement au concours de HEC qui est ouvert à tous », justifie-t-il, rappelant que cette première édition du FFÉM est uniquement ouverte aux étudiants au baccalauréat en cinéma de l’UdeM.
Louis-Émile confie que les organisateurs du festival ont cherché à mettre tous les participants sur un pied d’égalité en imposant des contraintes précises. L’objectif étant de guider les étudiants qui réaliseraient leur premier court-métrage. « On a sélectionné un thème : l’idole ; et une chose à inclure un peu loufoque : un animal, poursuit-il. L’objectif est de permettre à tous les étudiants de partir au même niveau pour que tout le monde ait sa chance de gagner un prix. » Louis-Émile concède toutefois que rien n’est figé et que la formule pourrait changer lors des prochaines éditions.
D’après la page Facebook de l’évènement, les participants ont eu jusqu’au 23 janvier pour déposer leurs œuvres. Après une semaine de délibération, une soirée de projection et de remise de prix, ouverte à tous, est prévue au Ciné Campus le 31 janvier.
Seuls huit courts-métrages seront présentés ce soir-là et pourront remporter des prix dans quatre catégories : meilleur scénario, meilleure image, meilleure prise de son, ainsi qu’un prix du public pour le meilleur film.