Volume 26

La sylvothérapie mise notamment

Se soigner par les arbres

«Le Shinrin Yoku est une pratique ancestrale, qui consiste à profiter des bienfaits de la nature pour se ressourcer, explique l’auteure de plusieurs livres sur la sylvothérapie Laurence Monce. C’est un retour à nos racines, dans un environnement qui nous permet de nous poser, de ralentir le rythme, de faire le point et de prendre du recul.» Elle précise que cette pratique cherche à offrir un moyen de prendre contact avec la forêt, et qu’elle s’adresse autant aux gens souffrant de maladies respiratoires qu’aux citadins cherchant un bol d’air pur au milieu de la pollution urbaine.
Au Japon, le Shinrin Yoku peut être prescrit par un médecin depuis 1983. Selon Mme Monce, il est né d’un rapport privilégié entretenu entre l’homme et les arbres, qui sont au centre de nombreux cultes en Asie.

Le Japon comme modèle

Si la pratique se développe maintenant en Europe et au Canada sous le nom de sylvothérapie, l’auteure estime que c’est en partie grâce au docteur japonais Qing Li et à ses livres sur le sujet. «Le Dr Qing Li a eu l’opportunité d’obtenir des fonds de son gouvernement [pour promouvoir cette pratique], déclare Mme Monce. Ceci a permis au monde de voir combien les arbres sont importants pour notre santé. Ces études sont précieuses et mériteraient d’être encore plus développées.»

Spiritualité et science

La thérapie se base sur certains concepts spirituels, mais possède également un aspect chimique reconnu. Mme Monce soulève que trois molécules principales libérées par les arbres sont utilisées pour soigner : la chlorophylle, les terpènes et les phytocides.
D’après l’auteure, la chlorophylle, un pigment présent dans les végétaux, permet d’oxygéner l’organisme et de le désintoxiquer, favorisant ainsi une respiration profonde. Les longueurs d’onde bleu-vert de la plante ont également des propriétés calmantes.
Elle ajoute que les deux autres molécules possèdent notamment des effets antimicrobiens et antiparasitaires.

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