Se serrer la ceinture pour ses achats vestimentaires

Le 18 février dernier, le média Unpointcinq annonçait dans son infolettre le lancement du défi Détox vestimentaire. Pendant tout le mois de mars, « des conseils, des astuces et du contenu éducatif » seront partagés sur le groupe Facebook de ce dernier afin de développer une consommation plus responsable et pour se « libérer des tentacules de la fast-fashion ».

Dans un article de TVA Nouvelles publié le 21 février, le rédacteur en chef adjoint d’Unpointcinq, Rémi Leroux, expliquait que le but est de s’abstenir d’acheter des vêtements tout au long du mois de mars. Il avait d’ailleurs profité de la tribune pour partager certains conseils écoresponsables du défi :

• ne pas laisser dormir « les ressources », c’est-à-dire les habits et accessoires non utilisés;
• donner au suivant;
• acheter seconde main;
• faire durer ses vêtements;
• porter ce qu’on possède déjà.

Avant même que le défi soit lancé, les membres du groupe Facebook  d’Unpointcinq ont déjà commencé à partager des articles, des questions sur ces conseils, ainsi que des initiatives personnelles. Une personne a, par exemple, fait un appel de vieux vêtements pour ses projets de revalorisation de textiles usagés. Ces échanges sont l’un des objectifs de Détox vestimentaire, qui consiste à « créer une communauté de gens qui vont s’entraider », selon M. Leroux.

Un concours est également lié au défi, donnant la chance aux participant·e·s de gagner une carte-cadeau de 50 $ à utiliser sur la plateforme de commerce électronique du Panier Bleu. Le règlement du concours se trouve sur le site Internet d’Unpointcinq. 

Un boycottage qui ne fait pas l’unanimité

Une critique, apparue le 22 février sous l’une des publications de l’administrateur du groupe Facebook et toujours en ligne à ce jour, questionne l’un des fondements de cette initiative. En effet, tout en reconnaissant les bienfaits de la consommation responsable, la créatrice des vêtements Frëtt Design, Michelle Secours, déplore l’aspect boycottage du défi. Elle souligne que le mois de mars coïncide avec les « lancements de collections pour la nouvelle saison » et affirme que « cette action met des bâtons dans les roues des compagnies locales qui travaillent fort ». La designer insiste sur l’importance d’encourager l’économie de proximité et « les PME québécoises [qui sont actuellement] en temps de quasi-récession ». La rédactrice de l’entreprise, Kimberly Laverdière, a également publié un article de blogue* le 24 février dernier dans lequel elle reconnaît « l’approche intéressante » de ce défi, tout en faisant valoir les valeurs écoresponsables de Frëtt Design. Le même jour, le groupe Détox vestimentaire a dépassé le cap des 1?000 membres.

* https://frettdesign.ca/blogs/notre-blogue/detox-vestimentaire-un-defi-pour-le-mois-de-mars

Sources :

de Lancer Alexis, Goubau Madeleine et Gagnon-Leduc Virginie (2023) : «?L’envers du décor de SHEIN?», Ça s’explique, Radio-Canada Ohdio, 3 février 2023. Consulté le 26 février 2023, <https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/6108/ca-sexplique-balado-info-alexis-de-lancer/685026/mode-vetements-fast-fashion>.

 TVA Nouvelles (2023) : «?Détox vestimentaire : un nouveau défi pour le mois de mars?», TVA Nouvelles, 21 février 2023. Consulté le 26 février 2023, <https://www.tvanouvelles.ca/2023/02/21/detox-vestimentaire–un-nouveau-defi-pour-le-mois-de-mars>.

[2] https://frettdesign.ca/blogs/notre-blogue/detox-vestimentaire-un-defi-pour-le-mois-de-mars