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Les cliniciens de la Faculté de médecine vétérinaire ont entamé leurs moyens de pression en décembre 2016. (Crédits: Wikimedia Commons

Sanctions pour l’UdeM

Dans sa décision rendue vendredi dernier, le 13 janvier 2017, la juge administrative Marie-Claude Grignon considère que l’UdeM a causé un « préjudice sérieux » au Syndicat général des professeurs et professeures de l’UdeM (SGPUM) en rendant publique une offre dite « globale et finale », quelque temps avant Noël. L’offre avait été rejetée par les cliniciens, et l’UdeM avait décrété un lockout le 22 décembre, pour y mettre fin le 2 janvier, sans donner d’explications. La juge Grignon estime que cette stratégie visait à miner la crédibilité du syndicat en vue d’affaiblir sa position. Le jugement du Tribunal s’accompagne par ailleurs d’une ordonnance qui interdit à l’employeur de communiquer avec les travailleurs concernés sans le consentement écrit du syndicat, et ce pour toute la durée des négociations.

« C’est une décision importante pour nous, mais aussi pour tous les syndicats du Québec, exprime le président du SGPUM, Jean Portugais. On établit une jurisprudence dont tous les travailleurs vont bénéficier. » M. Portugais rappelle que les cliniciens se trouvent dans une situation particulièrement vulnérable, les négociations en cours visant à établir leur toute première convention collective. « Ils n’ont pas les réflexes de travailleurs syndiqués, ils sont dans une situation de grande vulnérabilité, et ils subissent beaucoup d’intimidation. », déplore-t-il. Le président du SGPUM se dit toutefois confiant pour la suite des négociations, et extrêmement satisfait de la décision de la juge Grignon, qui vient rétablir le rapport de force entre les deux parties.

L’UdeM a confirmé qu’elle se plierait aux exigences du tribunal. L’issue du conflit demeure incertaine. Celui-ci pourrait cependant se résoudre devant un arbitre, alors que l’Université a placé une demande d’arbitrage qui se trouve toujours en attente d’une réponse.

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