Roller derby : de l’amour féroce

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Par Myriam Boivin-Comtois
mardi 29 avril 2014
Roller derby : de l'amour féroce
(Crédit photo: Guillaume Gagnon)
(Crédit photo: Guillaume Gagnon)

La 7e édition du tournoi de roller derby pancanadien, Beast of the East, avait lieu cette fin de semaine à l’aréna Saint-Louis dans le Mile-End. Plusieurs étudiantes pratiquent ce sport méconnu qui est parfois très violent.

Elles ont trouvé dans ce sport contact d’équipes sur patins à roulettes à la fois une occasion de se dépasser physiquement, mais aussi d’intégrer une grande famille tissée serrée. « Le Roller Derby, c’est une grosse communauté d’ordre mondial, confie l’étudiante à la maîtrise en cinéma à l’UdeM Alexandra Beauchamp. Même si je ne te connais pas personnellement, si tu joues au roller derby, tu es déjà mon amie. Ça permet de rencontrer de nouvelles personnes et d’entretenir des amitiés. » L’étudiante, qui joue sous le pseudonyme de Beth Rave, faisait partie d’une des deux équipes de Roller Derby Montréal présentes au tournoi.

Si le plaisir est au rendez-vous, le roller derby est tout de même un sport dangereux qui envoie valser les stéréotypes de genre. Les filles jouent du coude, se poussent et se frappent. « Pour une fois, on n’est pas traité comme des petites ballerines en porcelaine », rapporte Alexandra. Afin de minimiser les risques de commotions cérébrales et les graves fractures, les joueuses doivent travailler très fort pour être en contrôle de leurs patins. Elles s’entraînent au moins trois à quatre fois par semaine.

Fondée en 2006, la ligue montréalaise de roller derby compte trois équipes maison : Les Contrabanditas, Les Filles du Roi et La Racaille. Également, elle comprend Les Sexpos et les News Skids On The Bloc, soit les équipes de voyage représentant Montréal sur la scène internationale, dans la Women’s Flat Track Derby Association (WFTDA), qui regroupe 243 équipes homologuées partout à travers le monde.