Olivier Trudel intègre l’équipe de volleyball féminin des Carabins en 1999 en tant qu’assistant-entraineur alors qu’il est à l’UdeM pour faire un doctorat en science de l’activité physique. En 2003, il devient entraineur-chef et depuis, les semaines se répètent à un rythme effréné, mais toujours sous le signe de la bonne humeur.
Le rôle d’un entraineur ne se limite pas seulement à planifier les entraînements et les compétitions. «Nous devons nous occuper du côté administratif, comme la préparation des déplacements et du calendrier, explique M. Trudel. On doit aussi s’assurer que les filles vont bien à l’école et qu’elles suivent leurs cours correctement. » L’entraineur doit suivre une routine de travail rigoureuse tout comme ses joueuses. L’équipe féminine de volleyball s’entraîne environ deux fois par jour, et ce, quatre jours par semaine.
Une journée type
« Le matin on va préparer les entraînements individuels », indique M. Trudel. Du lundi au jeudi, les matinées de l’entraineur sont consacrées aux joueuses divisées en groupe de trois ou quatre. «C’est de la répétition et du volume pour essayer d’améliorer la technique», explique-t-il. À la fin des rencontres individuelles, c’est le moment de passer à l’aspect administratif du métier. De 13 heures à 15 heures, l’entraineur doit préparer le budget, les réunions administratives et tout ce qui a trait à la logistique de l’équipe.
Une fois ce volet fini M. Trudel peut passer à la préparation de l’entraînement du soir, plus axé sur le jeu, qui a lieu à 16 heures au CEPSUM avec toute l’équipe de volleyball. «On va soit toucher à toutes les phases de jeux ou se concentrer sur une seule», précise-t-il. Pendant ces séances l’entraineur arrive à corriger les mouvements de ses joueuses. L’important est alors de se faire respecter tout en gardant une atmosphère décontractée en s’essayant à quelques blagues.
Les fins de semaine aussi sont occupées par le volleyball puisque les compétitions se déroulent les vendredis soir ou les dimanches. Ce quotidien sur le terrain de volleyball du CEPSUM demande un important investissement de la part des joueuses et de l’équipe qui les encadre. «Le rythme demeure le même, on s’entraîne toujours les mêmes jours et autant, puis la semaine d’après, on recommence», raconte M. Trudel.
Cette routine mise à part, d’autres tâches se greffent au quotidien de l’entraineur comme le recrutement et le camp d’entraînement Carabins. « J’essaie d’aller chercher les meilleures joueuses du Québec pour les convaincre de signer pour nous, affirme le passionné. L’avantage que nous avons, c’est que l’UdeM couvre pas mal de domaines d’études, et c’est important puisqu’elles choisissent aussi en fonction de ce qu’elles veulent étudier.» Pour les possibles recrues qui ont un niveau encore trop juste, un camp d’entraînement est mis en place pendant deux semaines où M. Trudel peut continuer sa sélection pour former son équipe de la saison.
Jour de match
Pendant les compétitions, il est rare de voir M. Trudel assis. Les rencontres, il les passe debout au plus proche du terrain et de ses joueuses. Il fait les cent pas et n’hésite pas à interpeller l’une des filles pour corriger un geste. Chacune des Carabins prend en note toutes les actions pendant le match. «Ce sont les principales statistiques pour voir un peu comment tout le monde s’en sort, explique l’entraineur. Les filles sont habituées et après, j’ai plus qu’à tout compiler.»
À la fin du match d’ouverture de la saison le 1er novembre dernier, Olivier Trudel est décontracté; il va bavarder avec les arbitres ainsi qu’avec les équipes adverses pour faire retomber la pression de la compétition. Pendant un instant on retrouve l’entraineur, avec l’un de ses assistants, assis à même le sol dans le couloir du CEPSUM devant le vestiaire des Carabins. «C’est notre bureau ça!», s’amuse l’entraineur-chef en attendant de pouvoir rejoindre ses joueuses.
M. Trudel fait un retour général sur le match remporté par les Bleues et annonce certaines statistiques de la rencontre. Il félicite les joueuses sur des points précis tout en continuant à faire rire son équipe. «Celle qui me trouve le pourcentage, je lui paie une croisière ! », lance l’entraineur. Pour conclure cette rencontre d’une quinzaine de minutes, M. Trudel commence déjà à préparer son équipe pour le prochain match. « On n’a rien accompli ce soir, mais on vient d’envoyer un message, observe l’entraineur. Gagner 3-0 c’est l’fun, gagner 3-0 en faisant de beaux points, c’est encore plus l’fun!» M. Trudel libère ses joueuses et se prépare déjà à la nouvelle semaine qui arrive.
«J’ai toujours été en amour avec ce sport», affirme l’entraineur. Olivier Trudel compte mener son équipe loin dans la saison avec pour l’instant deux victoires au compteur des Carabins.
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