Société-Monde

Financer la recherche étudiante

«Notre but est de gentiment remercier le gouvernement pour les mesures qui sont évoquées [dans le dernier budget], mais aussi de lui mettre la pression pour qu’il agisse », avance le coordonnateur aux cycles supérieurs et à la recherche de l’UEQ, Philippe LeBel. Il précise que ces nouvelles mesures visent à soutenir les étudiants et les futurs chercheurs par le biais de bourses d’études et de recherche, mais que rien n’est assuré pour le moment.

Pallier les coupes

« Entre 2011 et 2014, il y a eu des coupes budgétaires pour les OSF », indique Philippe. Il ajoute que ces organismes ont connu, lors de la coupe la plus importante, une diminution de 32 millions de dollars de leur budget annuel, qui avoisinait les 1100 millions. Cette compression a principalement affecté les subventions pour les programmes de recherche des étudiants, selon les chiffres de l’UEQ.

L’Union estime que les enveloppes destinées aux étudiants, qui représentaient 12 % du budget des OSF, ont alors été diminuées de 24,4 millions de dollars, soit 75 % des coupes totales. Il ajoute que malgré certains réinvestissements dans les dernières années, les OSF attribuent aujourd’hui une plus petite proportion de leur argent aux programmes de recherche étudiants qu’avant les compressions.

Inquiétudes pour les cycles supérieurs

« Lorsqu’il y a des coupes budgétaires, les OSF mettent de côté le financement de certains programmes, explique le coordonnateur. À l’interne, un comité d’évaluation par les pairs va hiérarchiser les projets ou les dossiers et ainsi donner le financement à ceux qu’ils jugent les meilleurs. » Selon Philippe, cela peut défavoriser les projets de recherche étudiants. La conséquence directe des coupes est une diminution de l’accessibilité aux études de cycles supérieurs.

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